łÉČËVRĘÓƵ

BioDesign : une équipe en quête de défis

L’équipe de conception vise haut en créant un sac à dos pouvant purifier l’eau et une solution au problème des fleurs d’eau

BioDesign est l’une des toutes nouvelles Ă©quipes de conception de la FacultĂ© de gĂ©nie de l’UniversitĂ© łÉČËVRĘÓƵ. Et pourtant, si l’on en juge par les ambitieux projets auxquels elle s’attaque, on croirait qu’il s’agit d’une Ă©quipe d’expĂ©rience.

L’équipe travaille notamment à la création d’un sac à dos muni d’un dispositif de purification de l’eau qui servira aux communautés ayant un accès limité à l’eau potable et à la mise au point d’une solution au problème des fleurs d’eau.

En ces temps particulièrement difficiles, le groupe d’étudiants est allé de l’avant en organisant des réunions en ligne, en menant des recherches conjointes, mais aussi en s’amusant grâce à des activités sociales pour les membres qui, pour la plupart, ne se sont jamais vus en personne.

« Je trouve ça vraiment formidable que les gens continuent de s’investir malgré la période que nous traversons, fait remarquer Kimia Shafighi, coprésidente du groupe. À ses débuts, BioDesign ne comptait que dix personnes, et maintenant, l’équipe en compte 65, même si la pandémie fait toujours rage; il y a donc un intérêt bien réel. »

L’équipe de łÉČËVRĘÓƵ BioDesign s’attaque Ă  des problèmes concrets « en trouvant des solutions au carrefour du gĂ©nie, de la biologie et des affaires ». Les Ă©tudiants travaillent sur des projets de biotechnologie qu’ils prĂ©sentent lors de concours et ils acquièrent de l’expĂ©rience en recherche par la mĂŞme occasion.

Photo of Megan Wai

Selon Megan Wai, coprésidente et étudiante en bio-ingénierie, bon nombre d’étudiants se tournent vers les postes en laboratoire pour acquérir de l’expérience pratique en recherche. Mais le nombre de places auprès de professeurs est limité. « Notre équipe donne aux étudiants la possibilité d’acquérir cette expérience pratique et de travailler avec d’autres sur un projet, de l’idée à la conception d’un prototype fonctionnel », affirme Megan Wai.

De l’idée, à l’étape finale du Défi impact200

Les projets de sac Ă  dos et de collecte des fleurs d’eau ont fait du chemin au cours du printemps : ils se sont classĂ©s parmi les du . C’est une remarquable rĂ©ussite, particulièrement parce que ce n’est qu’en novembre 2019 que łÉČËVRĘÓƵ BioDesign a accĂ©dĂ© au statut officiel d’équipe de conception de l’Association des Ă©tudiants de premier cycle en gĂ©nie.

Photo of Kimia Shafighi

Algo, le projet de collecte de fleurs d’eau, est un système de pompage qui extrait les algues d’un plan d’eau. Les fleurs d’eau peuvent être nuisibles, car elles empêchent les rayons du soleil de pénétrer dans l’eau et libèrent des toxines, explique Kimia Shafighi, la chef de l’équipe. Les solutions actuelles tuent généralement les fleurs d’eau ou sont très coûteuses, ajoute l’étudiante. « Nous voulions régler ce problème sans tuer les fleurs d’eau. Notre objectif est de les extraire pour en créer une biomasse qui pourrait servir de biocarburant ou d’engrais. » Cette solution ferait d’une pierre deux coups : elle rétablirait la santé des milieux aquatiques et créerait une source d’énergie durable.

L’équipe d’Algo a mis la dernière main Ă  ses travaux de recherche et Ă  quelques dessins prĂ©liminaires. « Nous recevons maintenant les matĂ©riaux, soit des pompes et plusieurs souches d’algues pour faire des tests. Nous recevons Ă©galement des capteurs qui nous permettront d’évaluer les rĂ©percussions de l’appareil et d’en confirmer l’efficacitĂ© », prĂ©cise Kimia Shafighi, Ă©tudiante de dernière annĂ©e en bio-ingĂ©nierie qui a Ă©tĂ© admise Ă  la maĂ®trise en neurosciences Ă  łÉČËVRĘÓƵ.

SOlar-A, le projet de sac Ă  dos, utilisera l’énergie solaire et biomĂ©canique pour purifier l’eau contaminĂ©e. Le sac filtrera l’eau pendant que la personne le transporte de la source Ă  son domicile et comprendra un capteur qui indiquera que l’eau est potable. Bernadette Ng, la chef de l’équipe qui a eu l’idĂ©e du projet avec un autre membre de łÉČËVRĘÓƵ BioDesign, prĂ©cise qu’ils prĂ©voient mettre le sac Ă  dos Ă  l’essai au Honduras Ă  l’étĂ© 2022.

Photo of Bernadette Ng

« C’est extraordinaire de voir tant de gens unir leurs forces et collaborer pour résoudre un problème qui les intéresse vraiment, dit Bernadette Ng, étudiante de deuxième année en génie mécanique. Les membres de l’équipe ne se connaissent pas vraiment; nous ne nous sommes pas rencontrés en personne, mais on travaille très bien ensemble. »

De nouvelles amitiés

L’équipe de conception permet aux étudiants de nouer des amitiés durant la pandémie, estime Megan Wai. « Nous pouvons communiquer avec les autres membres, nouer de nouvelles amitiés, créer des liens et briser l’isolement social. »

En juin, le projet Algo participera au dĂ©fi Biodesign, le principal concours auquel l’équipe łÉČËVRĘÓƵ BioDesign se prĂ©pare chaque annĂ©e. Si, cette annĂ©e, l’évĂ©nement new-yorkais sera virtuel, Kimia Shafighi croit que les livrables seront essentiellement les mĂŞmes qu’à l’habitude, notamment la validation de principe, le design novateur et la faisabilitĂ©.

Durant l’étĂ©, les Ă©tudiants de l’équipe de direction de łÉČËVRĘÓƵ BioDesign font des sĂ©ances de remue-mĂ©ninges et se mettent en quĂŞte d’idĂ©es. Ils doivent ensuite entreprendre des recherches et communiquer avec des professeurs et des experts pour voir si leur idĂ©e peut se concrĂ©tiser. « C’est durant la session d’hiver que nous commandons les matĂ©riaux et entreprenons la construction de prototypes », explique Kimia Shafighi.

La pandémie a forcé l’équipe à faire preuve de créativité pour s’adapter. Par exemple, l’an dernier, les étudiants avaient entrepris la fabrication d’un glucomètre doté d’un capteur et d’un émetteur pour un autre projet. Puis, est survenue la pandémie. Ils ont alors fabriqué les composants chacun de leur côté, puis filmé et transmis le fruit de leurs efforts à leurs coéquipiers.

Kimia Shafighi a intĂ©grĂ© łÉČËVRĘÓƵ BioDesign dès la crĂ©ation de l’équipe, il y a quatre ans.

« Honnêtement, c’est ce que j’ai le plus aimé de mon expérience universitaire », confie-t-elle.

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