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Building 21 : Un espace novateur pour joutes universitaires

Durant l’étĂ© 2018, Ă  la fin de ses Ă©tudes de premier cycle Ă  łÉČËVRĘÓƵ, Jacob Errington (B. Sc. 2018) a passĂ© huit semaines Ă  concevoir un jeu vidĂ©o de rĂ´les dont l’action se passe en Nouvelle-France.

Il a travaillé depuis l’espace lumineux du premier étage de l’ancien appartement Warden, sur la rue Sherbrooke, aux côtés d’autres étudiants qui se consacrent avec ardeur à divers projets de recherche.

Cet espace, appelĂ© le , rĂ©pond aux besoins de ces chercheurs « BLUE » (pour Beautiful Limitless Unconstrained Exploration, soit magnifique exploration, sans limites ni contraintes) qui, armĂ©s d’une idĂ©e, ont la chance d’effectuer un stage d’étĂ© condensĂ©. Les Ă©tudiants de tous les programmes de łÉČËVRĘÓƵ y sont admissibles, qu’ils soient au premier cycle ou aux cycles supĂ©rieurs.

Le B21 sert également d’espace de rencontres informelles pour les chercheurs des quatre coins de l’Université, ce qui comprend les étudiants, le personnel, les diplômés et des membres de la communauté qui se rencontrent régulièrement pour des discussions formelles ou informelles et des activités quotidiennes. L’espace offre de tout : échanges philosophiques multidisciplinaires, séances de yoga matinal ou fêtes virtuelles du vendredi soir.

« Dites-nous ce qui vous passionne, nous vous fournirons une structure, un mentorat, un groupe de personnes qui partagent le même état d’esprit ainsi que tout le temps nécessaire pour réfléchir à votre idée et la concrétiser », explique Anita Parmar, B. Sc. 2000, codirectrice de cet espace. Titulaire d’un doctorat en physique, elle est arrivée au Building 21 après un passage au Bureau des études et de la vie étudiante.

Anita Parmar est conseillère en innovation à mi-temps à la Faculté des sciences. Le reste du temps, vous la trouverez au Building 21, à parler de projets BLUE, du rôle d’un espace comme celui du Building 21 ou de tout autre sujet, les capteurs biométriques, par exemple.

Imaginé, fondé et codirigé par le professeur de français et ancien premier vice-principal exécutif adjoint Ollivier Dyens, le Building 21 s’inspire du du MIT, où scientifiques et érudits se rassemblent afin d’échanger ou de creuser des idées, ce qui donne des résultats remarquables, comme les premiers appareils photographiques sous-marins de Harold Edgerton ou la linguistique moderne de Noam Chomsky.

Projets BLUE

Après un essai menĂ© sur un projet au B21 en 2017, 18 Ă©tudiants (dont Jacob Errington) ont travaillĂ© Ă  16 projets pendant les deux mois d’étĂ© 2018, explorant des sujets comme les communautĂ©s spirituelles cybersociales ou l’architecture rĂ©gĂ©nĂ©rative. Les stagiaires ont reçu chacun une bourse de recherche de 3 000 $ du programme L’engagement de łÉČËVRĘÓƵ.

Malgré la diversité des projets, le partage d’idées entre les différents participants fait partie intégrante de l’expérience des stagiaires au B21.

« Nous rassemblons les gens pour qu’ils réfléchissent, et ils s’y amusent également », soutient David « Jhave » Johnston, un artiste multimédia qui collabore avec Anita Parmar à la gestion de B21.

Jacob Errington a travaillé à son jeu vidéo, Sixteen-Fifty, avec son collègue étudiant Eric Mayhew, B. Éd. 2019. L’objectif de ce jeu est d’améliorer les taux de réussite à l’examen provincial d’histoire du Québec, ainsi que de mieux attester de la présence et de l’importance des peuples autochtones en Nouvelle-France.

Le dĂ©veloppement du jeu est en suspens, car Jacob Errington se consacre Ă  sa maĂ®trise en informatique Ă  łÉČËVRĘÓƵ. « Nous avons dĂ©couvert que le dĂ©veloppement d’un jeu de rĂ´les est une tâche immense », indique-t-il. Mais il faut mentionner que le rĂ´le de Jacob et d’Eric au B21 a Ă©voluĂ©, puisqu’ils proposent dĂ©sormais des ateliers de programmation aux Ă©tudiants, entre autres apprenants.

Une expérience de recherche pour les étudiants

L’étudiante mcgilloise Sophie Strassmann faisait également partie des stagiaires de la cohorte BLUE de l’été 2018. Son projet philosophique était d’analyser le véritable coût (économique, environnemental et autre) des ressources et de leur extraction, ainsi que la notion de taxe sur le carbone et la manière dont celle-ci est établie.

Selon elle, ce projet de recherche BLUE a donné une impulsion à ses études : il l’a aidée à voir la direction dans laquelle elle souhaite les poursuivre.

Le stage lui a donné confiance en ses capacités de recherche, lui a fait rencontrer de nouveaux professeurs et lui a fait découvrir le campus Macdonald. « J’ai une nouvelle idée de ce qu’est la recherche. Je sais désormais ce que je souhaite faire, et j’ai une idée plus réaliste de la façon de le faire et des personnes à contacter, ce qui aura une très grande importance quand je m’inscrirai au deuxième cycle. »

Originaire de Cambridge, au Massachusetts, Sophie Strassmann étudie l’économie, qu’elle combine à une mineure en statistique et en urdu.

Au B21, en plus d’acquérir une solide expérience en recherche, elle a rencontré des personnes qui souhaitaient avoir des conversations intellectuelles, ce qui correspond à l’idée qu’elle se faisait de l’université.

« J’ai trouvé une communauté de gens brillants, qui veulent apprendre, pour le plaisir », confie-t-elle.

La valeur du temps

Selon Anita Parmar et David Johnston, l’un des éléments que les stagiaires BLUE préfèrent dans leur stage de huit semaines, c’est d’avoir du temps.

« Il faut du temps pour avoir une idée brillante et pour réfléchir à la direction que l’on souhaite prendre sur un sujet particulier», explique Anita Parmar.

Afin d’offrir ce temps aux Ă©tudiants pendant l’annĂ©e scolaire, toujours chargĂ©e, le B21 a mis en place le lors de la session de l’hiver 2019. Sous la supervision d’un membre du corps enseignant de łÉČËVRĘÓƵ, le B21 propose le soutien d’un mentor Ă  des Ă©tudiants choisis qui ont reçu des crĂ©dits universitaires pour leurs projets indĂ©pendants.

Anita Parmar voit le B21 et ses programmes comme un moyen d’aider à préparer les étudiants à l’avenir. « La capacité de réussir quelque chose de formidable et de savoir, intimement, que vous l’avez réussi par vous-même. Ainsi, on ne craint plus les défis, on en vient plutôt à les rechercher. »

Favoriser l’esprit de communauté

La recherche est au cĹ“ur des activitĂ©s du B21, mais les Ă©vĂ©nements communautaires sont des Ă©lĂ©ments pĂ©riphĂ©riques importants : ils comprennent des rĂ©unions, des prĂ©sentations et des discussions financĂ©es grâce au projet T-Pulse Tomlinson, mis en place par feu Richard H. Tomlinson, Ph. D. 1948, D. Sc. 2001, un scientifique et homme d’affaires canadien ainsi que bienfaiteur de łÉČËVRĘÓƵ.

Par l’entremise des ateliers de programmation de six semaines qu’ils donnent, Jacob Errington et Eric Mayhew visent à attirer encore plus d’étudiants à l’espace du Building 21. Les sujets qu’ils traitent comprennent l’apprentissage machine et les bases des circuits, la programmation et le développement Web.

Ce type d’apprentissages et de réflexions constructives sur différents sujets sont exactement ce qu’Anita Parmar, David Johnston et plusieurs autres membres du B21 cherchent à encourager. « On dirait qu’ici, la qualité du temps n’est pas la même, et qu’on vous reconnaîtra pour ce que vous êtes et pour ce en quoi vous excellez », remarque Anita Parmar.

PHOTO : Premier essai d’un projet de recherche du Building 21. (CRÉDIT : Alex Smith).

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