Saut à pieds joints dans la rigueur des études universitaires, apprentissage de la vie en solo… le moins que l’on puisse dire, c’est que la première année d’université est riche de nouvelles expériences. Dans les résidences mcgilloises, un groupe d’étudiants souhaite initier les nouveaux venus à un autre volet de l’expérience étudiante : le développement durable.
Le Conseil en environnement des résidences organise activités et campagnes de sensibilisation pour inciter les étudiants à adopter des pratiques durables. Chacune des résidences du centre-ville délègue un représentant au Conseil, si bien que tous les étudiants ont voix au chapitre et participent à la marche vers la durabilité.
Étudiante de troisième année au premier cycle, Jess Price a d’abord siégé au Conseil comme représentante, puis l’an dernier, elle a assumé les fonctions de conseillère, agissant comme mentore auprès des nouveaux membres du Conseil.
« J’ai commencé mes études à ³ÉÈËVRÊÓƵ pendant le confinement [de la COVID-19] et je cherchais un moyen de me faire des amis. Lorsque j’ai vu la possibilité de siéger au Conseil, j’ai décidé de tenter ma chance, raconte-t-elle. Ça m’a permis de rencontrer des gens avec qui j’avais des atomes crochus et des groupes auxquels je n’aurais pas eu accès autrement. L’expérience a été vraiment enrichissante. »
Pleins feux sur le développement durable
Soucieux de donner aux nouveaux étudiants un sentiment d’appartenance et d’encourager les jeunes à agir pour le développement durable, le Conseil en environnement des résidences a fait le nécessaire pour gagner en notoriété sur le campus. Ainsi, cette équipe petite, mais dynamique, a collaboré à l’organisation de diverses initiatives, dont la , des échanges de vêtements et des ateliers.
En outre, le Conseil a organisé l’an dernier sa toute première activité de réseautage, Go Green (Virage vert); les locataires des résidences ont ainsi pu nouer des liens avec d’autres groupes d’étudiants œuvrant pour le développement durable sur le campus.
Autre grande réalisation de l’an dernier : le sondage sur le développement durable dans les résidences, que le Conseil a mené dans le but de mieux répondre aux besoins des étudiants. C’est une initiative dont Jess est particulièrement fière.
« Nous avons recueilli de précieuses données sur les repas végétaliens, le recyclage et le compostage, puis nous avons pu collaborer avec le afin de bien cerner les connaissances des étudiants sur la durabilité. »
Forts de cette information, nous pourrons mieux servir les étudiants, se réjouit Jess.
Par ailleurs, les membres du Conseil se sont appuyés sur les résultats du sondage pour créer un guide de développement durable à l’intention des futurs étudiants. L’information recueillie figure en partie dans le manuel de la vie en résidence remis aux nouveaux locataires. Enfin, dans la pochette d’accueil qui leur est remise en début de session, les étudiants trouvent un encart sur la durabilité.
Des liens à maintenir
L’an dernier, la pandémie limitait encore les interactions entre les étudiants. La tâche du Conseil a dès lors été plus difficile – mais peut-être encore plus importante – que jamais.
« Ce n’était vraiment pas facile de convaincre les étudiants de participer, surtout pendant la première session, admet Jess Price. Tout se déroulait encore essentiellement en ligne, et c’est évident que les gens en avaient assez de ces échanges à distance. Dans une réunion Zoom, c’est beaucoup plus difficile de convier tout le monde à la discussion, et c’est encore plus ardu de mettre les gens à l’aise. »
Le maintien des liens sur le campus n’était pas une mince affaire non plus.
« Selon moi, il y avait quand même du positif dans tout ça, comme le besoin de se rapprocher d’autres groupes pour avoir le sentiment d’appartenir à une communauté. Au bout du compte, le Conseil a resserré ses liens avec [le Bureau du développement durable], par exemple, ce qui laisse présager une collaboration plus étroite entre les deux entités. »
Une question d’appartenance et de partage
Comme Jess Price sera à l’étranger cette année pour un échange étudiant, c’est Emma Chothani, elle aussi étudiante de troisième année, qui agira comme conseillère. « Jess et moi siégions ensemble au Conseil en première année, souligne-t-elle. J’ai adoré mon année au sein du Conseil. »
Emma obtiendra une majeure en sciences de l’environnement avec mineure en développement international et concentration en atmosphère et qualité de l’air. Cet été, elle a fait un stage de recherche sur la présence de microplastique dans l’atmosphère pour un organisme à but non lucratif voué à la protection des océans; elle aimerait donc que le Conseil travaille de concert avec les salles à manger des résidences pour réduire encore davantage l’utilisation des emballages de plastique jetables.
Toutefois, précise-t-elle, il appartiendra aux membres du Conseil de déterminer les grands enjeux de l’année à venir. Nous invitons les nouveaux étudiants à briguer un siège au Conseil (les élections ont lieu en septembre). Au moins un représentant de chacune des neuf résidences du centre-ville siège au Conseil.
En embrassant la cause du développement durable, souligne Jess Price, « j’ai découvert un tas de choses sur l’Université elle-même et sur le formidable travail accompli à tous les échelons pour améliorer les choses. Ça va au-delà de l’environnement; c’est une question d’appartenance et de partage. »
Chris Chipello a contribué au présent article.