łÉČËVRĘÓƵ

Une passionnée du développement durable

Geneva Yang mobilise ses pairs autour des Objectifs de développement durable des Nations Unies

Geneva Yang, Ă©tudiante (annĂ©e U2) et coordonnatrice des Objectifs de dĂ©veloppement durable Ă  l’UniversitĂ© łÉČËVRĘÓƵ, poursuit une double majeure en Ă©tudes sur le dĂ©veloppement international et en psychologie. Si ce choix vous laisse perplexe, Geneva, elle, a choisi l’UniversitĂ© łÉČËVRĘÓƵ expressĂ©ment pour son baccalaurĂ©at ès arts et ès sciences, qui allie pensĂ©e artistique et raisonnement scientifique.

Depuis son arrivée à l’Université, en 2018, Geneva a fait partie de plusieurs groupes étudiants, parfois au sein des instances dirigeantes : Association des étudiants et des chercheurs chinois, Association des étudiants en relations internationales, Simulation des Nations Unies (SSUNS and McMUN) et Association des étudiants en développement international (IDSSA).

Elle a Ă©galement fait de la recherche dans un laboratoire de psychologie de l’UniversitĂ©, puis comme stagiaire dans une ONG kĂ©nyenne et adjointe Ă  la recherche auprès du PĂ´le des systèmes de dĂ©veloppement durable de l’UniversitĂ© łÉČËVRĘÓƵ (MSSI), oĂą elle a mis au point une mĂ©thode pour apparier les chercheurs du PĂ´le aux 17 Objectifs de dĂ©veloppement durable des Nations Unies.

De Shanghai à Montréal

L’odyssée de Geneva débute au salon des universités de son école secondaire, la Shanghai United International School (campus de Jiaoke). Au cours d’une journée riche en émotions et en perspectives, elle a déambulé de kiosque en kiosque, faisant le plein de dépliants et de poignées de mains. Déjà, elle comptait faire ses études de premier cycle en Amérique du Nord, mais elle devait choisir une université ou un programme.

L’UniversitĂ© łÉČËVRĘÓƵ Ă©tant renommĂ©e de par le monde, Geneva s’est posĂ©e Ă  notre kiosque. Après un accueil chaleureux, elle a visionnĂ© une prĂ©sentation sur notre Ă©tablissement et a ainsi dĂ©couvert notre programme arts et sciences, qui rĂ©unissait ses deux champs d’intĂ©rĂŞt.

Après avoir discutĂ© avec la personne prĂ©sente au kiosque – la passion de cette dernière pour łÉČËVRĘÓƵ est d’ailleurs l’un des principaux facteurs ayant fait pencher la balance en notre faveur, prĂ©cise-t-elle – et avoir posĂ© quelques questions sur les rĂ©sidences et la vie Ă  MontrĂ©al, Geneva a pris sa dĂ©cision : c’est Ă  l’UniversitĂ© łÉČËVRĘÓƵ qu’elle allait Ă©tudier.

Un campus à découvrir

Comme elle a sautĂ© deux annĂ©es au dĂ©but de son secondaire, Geneva n’avait que 16 ans Ă  son arrivĂ©e Ă  łÉČËVRĘÓƵ.

Geneva's first day of class

Sa première journée de cours a été exaltante, certes, mais un brin stressante. Geneva devait s’adapter à la vie universitaire et à la culture occidentale. Avant le début de la session, elle avait pris le temps de se familiariser avec le campus et avait commencé à apprendre le français. Mais il reste qu’elle n’avait pas l’habitude de classes aussi grandes et devait apprendre à vivre et à étudier uniquement en anglais.

En un mois, elle avait rejoint l’Association des étudiants et des chercheurs chinois (CSSA) comme directrice des activités, puis la Simulation des Nations Unies, organisation qui la passionne depuis le secondaire.

Eden Pien, qui copréside la CSSA, décrit Geneva comme une personne optimiste, amicale et extravertie qui ne recule devant aucune difficulté. « L’enthousiasme de Geneva a amené bon nombre de nos membres, à commencer par moi, à participer davantage aux activités de l’Association. Tous sont unanimes à saluer son assiduité et son efficacité. »

Une passion est née

C’est le cours Anthropology and Development (ANTH 212) que donnait Graham Fox, alors doctorant, qui a placé Geneva sur la voie du développement international et de la psychologie.

Geneva adorait la diversité des travaux et des échanges. Au fil du cours – que ce soit par la lecture du livre The Anti-Politics Machine, sur l’échec d’un projet de développement au Lesotho causé par la méconnaissance d’enjeux culturels cruciaux, ou par sa réflexion sur un documentaire montrant des articles abandonnés par des migrants à la frontière américano-mexicaine –, Geneva a appris à envisager le développement à travers le prisme de l’anthropologie.

« Le développement international, ça va au-delà de la prospérité économique et de la démocratisation, affirme-t-elle. Il s’agit globalement d’améliorer le bien-être et de maximiser le potentiel de l’être humain. Il s’agit de créer un monde durable, pacifique, équitable et productif. »

Amitiés et groupes étudiants

La vie universitaire est faite de cours, mais aussi d’amitiĂ©s. Ă€ łÉČËVRĘÓƵ, les compagnes et compagnons d’études ont Ă©tĂ© un puissant moteur pour Geneva.

Geneva’s team at the International Development Studies Students' Association (IDSSA)

À l’Association étudiante pour le développement international (IDSSA), l’équipe de Geneva a organisé les Sustainable Development Goals Conversations, série d’échanges en cinq volets sur les problèmes de développement durable se posant dans certaines régions.

« Les sociétés humaines perturbent de maintes façons le cycle naturel des systèmes terrestres, et ces perturbations ont des conséquences sur la population, déplore Elina Lugbull, ex-vice-présidente des activités à l’IDSSA. Il y a entre le développement international et le développement durable un lien indissociable, et c’est qu’aujourd’hui, les populations qui souffrent le plus des changements climatiques ne sont pas celles qui les ont provoqués. Geneva a fait entrer le développement durable à l’IDSSA par la grande porte. »

Sauvetage d’un programme de tutorat au Kenya

En plus d’éveiller les consciences en diffusant les Objectifs de dĂ©veloppement durables (ODD), Geneva s’est investie dans des projets contribuant directement Ă  leur rĂ©alisation. Ainsi, l’étĂ© dernier, elle a fait un stage au Elimu Impact Evaluation Centre, ONG fondĂ©e par Matthieu Chemin, professeur d’économie Ă  l’UniversitĂ© łÉČËVRĘÓƵ; elle travaillait Ă  un programme de tutorat auprès d’écoliers du primaire au Kenya offert par des Ă©tudiants mcgillois. Bien qu’elle n’ait pas pu se rendre au Kenya en raison des restrictions liĂ©es Ă  la COVID-19, elle a pu travailler avec les responsables du programme lĂ -bas Ă  un vĂ©ritable projet de terrain contribuant Ă  l’ODD no 4 : « Assurer l’accès de tous Ă  une Ă©ducation de qualitĂ©, sur un pied d’égalitĂ©, et promouvoir les possibilitĂ©s d’apprentissage tout au long de la vie. »

Comme l’explique le Pr Chemin, Geneva devait mettre de nouvelles technologies à l’essai, s’occuper du tutorat, recruter d’autres tuteurs et organiser l’équipe au Kenya. « La survie du programme de tutorat était menacée, parce que nous ne pouvions plus travailler de concert avec les écoles du Kenya, alors fermées. Geneva m’a aidé à réorganiser complètement le programme, dit-il. Elle a travaillé d’arrache-pied avec un enthousiasme et un dévouement qui m’ont impressionné. Grâce à elle et à d’autres stagiaires de l’Université, le tutorat a pu se poursuivre. »

Pivot du dĂ©veloppement durable Ă  łÉČËVRĘÓƵ

Geneva est aujourd’hui coordonnatrice des ODD Ă  l’UniversitĂ© łÉČËVRĘÓƵ, fonction crĂ©Ă©e sous l’égide du et Ă©paulĂ©e par le PĂ´le des systèmes de dĂ©veloppement durable de l’UniversitĂ© łÉČËVRĘÓƵ (MSSI). Son mandat : inciter les Ă©tudiants Ă  prendre connaissance des ODD et Ă  agir pour qu’ils soient atteints.

« J’adhère pleinement et je crois fermement aux 17 Objectifs de développement durable, qui cherchent à unir les gouvernements, les entreprises, la société civile et les populations du monde entier pour la concrétisation d’un avenir plus durable et plus équitable », lance-t-elle.

Geneva et les membres du PĂ´le Ă©tudiant ODD de łÉČËVRĘÓƵ ont lancĂ© , qui a eu lieu du 8 au 12 fĂ©vrier. En amont de cet Ă©vĂ©nement, Geneva a dĂ©ployĂ© une sur les ODD. La Semaine des ODD a Ă©tĂ© ponctuĂ©e d’activitĂ©s inspirĂ©es des grands thèmes de ces objectifs et organisĂ©es en collaboration avec 10 autres groupes Ă©tudiants.

Puis, en mars, le PĂ´le Ă©tudiant ODD a souhaitĂ© sensibiliser la communautĂ© mcgilloise Ă  l’importance de la rĂ©duction des dĂ©chets en tenant, de concert avec le ComitĂ© sur l’environnement de l’Association Ă©tudiante de l’UniversitĂ© łÉČËVRĘÓƵ (SSMU), la Semaine sans dĂ©chets plastiques. « Les confĂ©renciers ont donnĂ© des trucs pour rĂ©duire les dĂ©chets plastiques et j’ai commencĂ© moi-mĂŞme Ă  les mettre en pratique au quotidien », nous confie Geneva.

Actuellement, Geneva travaille au Guide ODD à l’intention des étudiants au premier cycle; ces derniers y trouveront de l’information sur l’intégration de ces objectifs aux activités mcgilloises, que ce soit dans les cours, la recherche, les groupes étudiants ou divers programmes.

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