³ÉÈËVRÊÓƵ

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De minuscules différences génétiques ont d'énormes conséquences

±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 18 January 2008

La première mesure des effets de subtiles différences entre individus pourrait aider à déterminer les facteurs de risque associés à certaines maladies

Une étude réalisée par des chercheurs de l’Université ³ÉÈËVRÊÓƵ révèle que de petites différences entre individus à l’échelon de l’ADN peuvent engendrer d’importantes différences dans la manière dont les gènes produisent des protéines, qui sont pour leur part responsables du nombre élevé de différences dans les caractéristiques physiques entre individus. L’étude fait partie du projet GRID – régulateurs des gènes dans la maladie – financé par Génome Canada et Génome Québec. Elle a été dirigée par le Pr Jacek Majewski, Ph. D., du Département de génétique humaine de l’Université ³ÉÈËVRÊÓƵ et du Centre d’innovation Génome Québec et Université ³ÉÈËVRÊÓƵ, et a pour principal auteur son associé de recherche Tony Kwan, Ph. D. Elle a été publiée le 13 janvier dans la revue Nature Genetics.

L’étude d’abord amorcée par le Dr Tom Hudson, ancien directeur du Centre d’innovation Génome Québec et Université ³ÉÈËVRÊÓƵ, faisait appel aux données réunies dans le cadre du vaste projet HapMap (Haplotype Map), une carte comparative mondiale du génome humain, que Hudson et ses collègues ont contribué à compléter.

Cette étude élucide en partie le mystère selon lequel un nombre relativement petit de différences dans les séquences d’ADN codant pour des protéines pourraient être responsables de la prodigieuse diversité de différences phénotypiques entre individus. On avait auparavant démontré l’existence de différences individuelles dans des variations relativement petites et simples dans la séquence d’ADN, appelées polymorphismes d’un nucléotide simple (PNS ou snip), qui existent principalement dans l’ADN égoïste (sans fonction codante), non connu pour avoir un effet génétique profond.

« Les PNS sont nombreux », a expliqué le Pr Majewski. « Si on en faisait la somme, on s'attendrait à ce que deux individus se distinguent sur plus d’un million de ces positions. Nous avons donc un million ou plus de petites différences qui nous distinguent vous et moi, et il serait pourtant très difficile d’expliquer toutes les différences phénotypiques dans notre apparence, notre croissance et notre comportement, simplement à partir d’une poignée de ces différences codantes de protéines. »

Le Pr Majewski et ses collègues ont démontré que le traitement naturel de l’ARN messager (ARNm), au moyen d’un processus appelé épissage, est commandé génétiquement par ces PNS. Les PNS chez certains individus engendrent des changements dans l’épissage, ce qui entraîne une production de formes considérablement altérées de la protéine. Ces conséquences disproportionnées pourraient causer la manifestation de maladies génétiques comme la fibrose kystique et le diabète insulinodépendant.

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