Des chercheurs de łÉČËVRĘÓƵ extraient de la lumière de points quantiques
Une percée physique qui pourrait permettre un grand bond en
avant dans les lasers, les télécommunications et
l’informatique optique
Des chercheurs de l’UniversitĂ© łÉČËVRĘÓƵ ont rĂ©ussi Ă amplifier la lumière avec ce que l’on appelle les «Ěýpoints quantiques colloĂŻdauxĚý», une technologie Ă laquelle beaucoup avaient renoncĂ© car, selon eux, elle ne menait nulle part.
Les activitĂ©s de recherche soutenues qui se poursuivent depuis 15Ěýans sur les points quantiques n’avaient toujours pas donnĂ© les rĂ©sultats escomptĂ©s d’amĂ©lioration de l’amplification, et de nombreux chercheurs commençaient Ă croire qu’une loi de la physique inconnue mais insurmontable bloquait la voie. Essentiellement, disaient-ils, les points quantiques ne pouvaient tout simplement pas fonctionner dans l’une de leurs principales applications.
Toutefois, après de nombreuses recherches, le professeur Patanjali (Pat) Kambhampati et ses collègues du dĂ©partement de chimie de l’UniversitĂ© łÉČËVRĘÓƵ ont rĂ©ussi Ă dĂ©terminer que les points quantiques colloĂŻdauxĚýamplifient vraiment la lumière, comme ils le promettaient. Les dĂ©ceptions antĂ©rieures s’expliquent par des obstacles et non pas par une quelconque loi fondamentale de la physique, ont indiquĂ© les chercheurs.ĚýLeurs rĂ©sultats ont Ă©tĂ© publiĂ©s dans le numĂ©ro de mars 2009 de Physical Review Letters.
Les points quantiques colloïdaux peuvent en fait être appliqués à des surfaces comme la peinture, et cette percée peut avoir une très grande importance pour l’avenir de la technologie laser et, par extension, les télécommunications, l’informatique optique de prochaine génération et d’innombrables autres applications.
Les lasers – des faisceaux de lumière pure et concentrée – trouvent des applications dans des dizaines de domaines, notamment dans les télécommunications, où ils sont utilisés pour transmettre la voix et les données par câbles optiques. Tout comme le son, les ondes radioélectriques ou l’électricité, les signaux laser s’affaiblissent avec la distance et doivent être amplifiés. Jusqu’ici, la meilleure technologie d’amplification disponible était celle du puits quantique, une couche mince faite d’un matériau semi-conducteur qui confine les électrons dans un plan unidimensionnel, amplifiant ainsi la lumière. Les points quantiques colloïdaux jouent un rôle similaire, mais dans une structure tridimensionnelle de type boîte au lieu d’une couche.
«ĚýTout le monde s’attendait Ă ce que cette petite boĂ®te soit bien meilleure qu’une couche mince, explique M. Kambhampati. Elle exige moins d’électricitĂ© et Ă©limine le recours Ă divers systèmes de refroidissement, qui coĂ»tent cher. Il s’agissait en fait de rendre l’activitĂ© laser aussi abordable que possible. Mais nous n’arrivions pas Ă obtenir les rĂ©sultats espĂ©rĂ©s. Alors, les chercheurs ont commencĂ© Ă dire «Ěýoublions les points quantiquesĚý», et ils ont essayĂ© les tiges et les formes en oignon. C’était devenu un jeu… faire tout un mĂ©lange de formes diffĂ©rentes en espĂ©rant que l’une d’entre elles finisse par donner des rĂ©sultats.Ěý»
«ĚýSelon nous, poursuit-il, personne n’a dĂ©couvert comment fonctionne le prototype d’un simple point quantique. Et si vous l’ignorez, comment pouvez-vous construire de façon rationnelle un dispositif qui en dĂ©coule?Ěý»
Finalement, M. Kambhampati et ses collègues ont découvert que le principal problème résidait dans la façon dont les chercheurs alimentaient les amplificateurs à points quantiques.
«ĚýNous avons dĂ©couvert qu’il n’y avait pas de problème fondamental au niveau des points. Si vous n’êtes pas très rigoureux dans vos mesures, lorsque vous alimentez les points quantiques, vous crĂ©ez accidentellement un effet parasite qui tue l’amplification, dit-il. Lorsque nous avons compris ce phĂ©nomène, nous avons Ă©tĂ© en mesure de prendre un point quantique qui n’aurait jamais dĂ» amplifier quoi que ce soit, d’après les chercheurs, et le convertir, Ă ce que je sais, en l’amplificateur le plus efficace jamais mesurĂ©.Ěý»
À PROPOS DE L’UNIVERSITÉ McGILL
ĚýL’UniversitĂ© łÉČËVRĘÓƵ a Ă©tĂ© fondĂ©e Ă MontrĂ©al (QuĂ©bec) en 1821; c’est le chef de file des Ă©tablissements d’enseignement postsecondaire au Canada. łÉČËVRĘÓƵ compte deux campus, 11ĚýfacultĂ©s, 10ĚýĂ©coles professionnelles, 300Ěýprogrammes d’études et plus de 33Ěý000ĚýĂ©tudiants. Elle attire des Ă©tudiants originaires de plus de 160Ěýpays. La langue maternelle de la moitiĂ© des Ă©tudiants de łÉČËVRĘÓƵ est autre que l’anglais, notamment pour 6Ěý000Ěýfrancophones; plus de 6Ěý200ĚýĂ©tudiants du monde entier composent près de 20 pour cent du corps Ă©tudiant.
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