Des chercheurs du CUSM développent un nouveau modèle d'identification des gènes responsables du cancer des ovaires
Des chercheurs du CUSM ont développé un nouveau modèle d'identification des gènes responsables du cancer des ovaires. Cette recherche avant-gardiste, publiée dans la revue Oncogene, est une étape significative vers de meilleurs traitements pour cette maladie dévastatrice qui tue plus du deux tiers des personnes qui en sont atteintes.
" Le résultat de nos recherches nous permet maintenant de véritablement cibler le développement de médicaments efficaces. Jusqu'à présent, il existait peu de choix au niveau du traitement de cette maladie, qui est un des cancers le plus mortel ", explique la docteure Patricia Tonin, généticienne et professeure associée à la faculté de Médecine et génétique humaine du CUSM à l'université ³ÉÈËVRÊÓƵ. " Notre approche nous permet non seulement d'identifier les gènes humains spécifiques du chromosome 3 responsables de la croissance de la tumeur, mais ce modèle offre également la possibilité de localiser les gènes dans le génome humain dans son ensemble qui seraient les plus affectés par cette procédure. "
" Des recherches sur le cancer ovarien ont démontré la modification de centaines de gènes. Le défi est de différencier les gènes qui sont responsables du cancer ovarien de ceux qui ne le sont pas. Notre modèle permet cela — pour que nous puissions concentrer notre attention sur les gènes susceptibles d'affecter la croissance de la tumeur. "
Le Dr. Tonin, de concert avec le Dr. Mario Chevrette, biologiste moléculaire et assistant professeur de chirurgie du CUSM à l'université ³ÉÈËVRÊÓƵ, collègues à l'Institut du cancer de Montréal et le Centre Hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM), ont utilisé une nouvelle technique de transfert du ADN qui consiste à transférer l'ADN d'une ligne de cellules non cancéreuses à une ligne de cellules cancéreuses ovariennes humaines. Ensuite, la nouvelle ligne de cellules ainsi créée a été évaluée sur sa capacité de former des tumeurs. Ces cellules cancéreuses ovariennes qui ont absorbé l'ADN sans tumeur perdaient leur capacité de produire ces tumeurs. Des analyses génétiques subséquentes ont démontré qu'un groupe de gènes localisé sur les gènes du chromosome 3 était responsable de la conversion de la ligne de cellules cancérigènes en une ligne de cellules sans tumeur. De plus, des gènes spécifiques se trouvant ailleurs dans le génome humain étaient affectés par cette procédure, certains étaient nouveaux et d'au tres qui n'ont jamais fait l'objet de recherche au niveau du cancer ovarien.
Cette recherche a été subventionné en partie par les Instituts de recherche en santé du Canada. " Beaucoup trop de femmes meurent chaque année d'un cancer de l'ovaire ", affirme le Dr Philip Branton, directeur scientifique de l'Institut du cancer des IRSC. " Il faut faire oeuvre de pionnier. Plus nous comprendrons ce qui amène les tumeurs à se développer et ce qui stimule leur croissance, plus nous augmenterons nos chances de découvrir des traitements ciblés pour les femmes atteintes d'un cancer de l'ovaire. "
Le cancer ovarien commence dans les cellules des ovaires — l'œuf produisant les organes reproducteurs de chaque côté de l'utérus. Il existe trois principaux types de cancer ovarien: épithélial, germinal et stromal. Seulement cette année, 2 300 nouveaux cas de cancer ovarien seront diagnostiqués et environ 1 600 femmes en mourront.
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