Des scientifiques du CUSM décrivent la résistance génétique à un virus agressif
Des chercheurs du CUSM viennent de définir la résistance génétique à un virus très répandu, le cytomégalovirus (CMV), qui fait partie d'un groupe de virus à l'origine de quelques-unes des maladies les plus répandues dans le monde, notamment l'herpès, la varicelle et la mononucléose. Cette recherche révolutionnaire dont les résultats ont été publiés la semaine dernière dans la revue Nature Genetics ouvre la voie à la mise au point de thérapies pour lutter contre le CMV chez l'humain. Ces dernières pourraient contribuer à prolonger la vie des personnes atteintes du VIH et améliorer le taux de succès des transplantations, en réduisant les risques de rejet. Il n'y a actuellement aucun remède ni aucun traitement pour le CMV.
La résistance aux maladies comme le CMV est liée, du moins en partie, à la capacité des mécanismes de défense de l'organisme à les identifier et à les détruire. " Il n'est pas toujours facile de détecter ces agents pathogènes " de déclarer le Dr Sylvia Vidal, titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur la réponse de l'hôte à l'infection virale, en poste au CUSM et auteur principale de la nouvelle recherche. " Le CMV a réussi à se donner différents déguisements trompeurs pour échapper à la détection de nos cellules tueuses naturelles, une des nombreuses catégories de cellules qui traquent et détruisent les envahisseurs indésirables de notre organisme. " Depuis des millions d'années, les cellules tueuses naturelles et les agents pathogènes qu'elles combattent sont engagés dans une course aux armements évolutionniste, et il s'agit d'une lutte à finir entre les deux.
Le Dr Vidal et son équipe ont consacré les 10 dernières années à l'étude des souches résistantes au CMV chez la souris, afin de tenter de décrire la nature de leur résistance génétique. " Avec cette recherche nous avons, pour une deuxième fois, découvert la résistance génétique au CMV, dit-elle. Mais encore mieux, cette nouvelle recherche permet de documenter un tout nouveau mécanisme de résistance au CMV qui met en cause l'interaction de deux gênes. Le premier repère les cellules infectées par le virus qui doivent être détruites tandis que le second permet aux cellules tueuses naturelles de les reconnaître et de les tuer. " Il s'agit d'un nouveau concept de résistance naturelle à la maladie signale le Dr Vidal. " Notre recherche laisse entrevoir qu'il existe différents mécanismes susceptibles de combattre les virus. Nous prévoyons dans l'avenir découvrir de nouveaux génotypes également résistants au CMV ".
Le CMV infecte la plupart des organismes dans le monde, dont plus de 80 % des humains. La plupart des personnes en santé ne souffrent que de symptômes bénins, mais l'infection peut déclencher des réactions fatales chez les individus dont le système immunitaire est affecté, comme les greffés, les nouveau-nés et les personnes atteintes du virus de l'immunodéficience humaine (VIH). Le Dr Vidal estime que sa découverte révolutionnaire ouvre la voie à la mise au point de thérapies pour vaincre le CMV.
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