Le point sur le C-difficile
Le Dr Vivian Loo, directrice Pr茅vention des infections du CUSM vient de confirmer les appr茅hensions que les employ茅s, les m茅decins en pr茅vention et en microbiologie avaient depuis longtemps : les souches de Clostridium difficile observ茅es au CUSM et ailleurs au Qu茅bec sont les m锚mes que celles qui ont caus茅 les 茅pid茅mies aux 脡tats-Unis.
Des essais r茅alis茅s au Centers for Disease Control d'Atlanta sur des 茅chantillons envoy茅s par le Dr Loo r茅v猫lent que la souche 脿 l'origine de l'茅pid茅mie comporte une toxine suppl茅mentaire appel茅e 芦 toxine binaire 禄. Une partie du g猫ne qui contr么le les toxines A et B normalement produites par le C-difficile est aussi absente de la souche analys茅e. Cette absence de g猫ne impliquerait une augmentation de la production de toxines. Ces deux facteurs pourraient expliquer la virulence de certains cas. Le Dr Loo signale que l'identification de ces souches en particulier constitue une 茅tape importante dans la compr茅hension du probl猫me et la mise au point de mesures d茅finies pour combattre l'agent pathog猫ne.
Au CUSM, au cours des quatre derni猫res p茅riodes depuis juin, le nombre de cas de C-difficile a diminu茅 consid茅rablement pour atteindre 13 par 1000 admissions. (Dans les h么pitaux canadiens, la moyenne est de 5 脿 10 cas par 1000.) Il y a eu une variation saisonni猫re 脿 la baisse cet 茅t茅, sans doute 脿 cause de la diminution du recours aux antibiotiques, et nous avons mis sur pied un certain nombre de mesures pour combattre l'茅pid茅mie 脿 savoir :
- On a intensifi茅 l'entretien m茅nager
- On a r茅duit le nombre de patients par chambre dans les unit茅s qui ont connu des 茅pid茅mies persistantes
- On effectue un suivi rigoureux de l'administration des antibiotiques
- Un plus grand nombre d'appareils sont r茅serv茅s 脿 l'usage exclusif des patients
- Des tests de diagnostic du C-difficile sont offerts sur une base journali猫re
- Les patients pr茅sentant des sympt么mes sont imm茅diatement plac茅s en isolement et les traitements sont amorc茅s avant m锚me que le diagnostic ne soit confirm茅
- Tous les patients des unit茅s de soins intensifs font l'objet de l'ensemble des pr茅cautions d'isolement
- Les patients qui arrivent ou qui ont leur cong茅 de l'h么pital re莽oivent des d茅pliants d'information
- On a mis sur pied des consultations de suivi 脿 l'intention des patients qui ont eu leur cong茅, dans les cliniques de pr茅vention des infections de l'HRV et de l'HGM
- Des sp茅cialistes en pr茅vention des infections assurent un soutien quotidiennement dans les services affect茅s
M锚me si la tendance 脿 la baisse est encourageante, le Dr Loo maintient qu'il nous faut continuer d'appliquer les mesures de pr茅vention avec vigilance. Avec la venue de l'hiver, les mois 脿 venir seront un v茅ritable test pour 茅valuer si le nombre de cas demeurera plus bas.
(R茅impression 脿 partir du bulletin des employ茅s du CUSM, l'茅dition du 14 octobre 2004)