Le timbre hormonal plus sécuritaire en ce qui a trait au risque d’AVC, selon les chercheurs de l’HGJ
Le timbre à faible dose affiche un risque 26 % plus faible qu'un traitement oral
Le timbre hormonal qui contient une faible dose d'œstrogène présente un risque moindre d'AVC qu'un traitement oral et pourrait constituer une solution plus sécuritaire que les comprimés suggère une étude menée par les chercheurs de l'Institut Lady Davis de recherches médicales de l'Hôpital général juif. Les résultats de leur étude ont été publiés le 4 juin dans le British Medical Journal.
L'étude a été menée par Dr Samy Suissa, chef du Centre d'épidémiologie clinique et de recherche en santé publique de l'Institut, de concert avec des collègues du Centre et d'Allemagne. Dr Suissa et son équipe sont arrivés à la conclusion qu'un timbre à faible dose présente un risque moindre de 26 % que l'hormonothérapie substitutive orale, bien que le risque associé au timbre soit plus grand si la dose est plus élevée.
L'hormonothérapie substitutive est régulièrement prescrite aux femmes qui subissent les effets négatifs de la ménopause. De récentes études montrent un risque accru d'AVC lié aux diverses formes d'hormonothérapie substitutive orale. Toutefois, aucune étude n'a évalué ce risque avec diverses doses ou voies d'administration de l'hormonothérapie substitutive.
« Les formes orales d'Å“strogène passent par le foie, où elles peuvent provoquer une inflammation ou une coagulation qui peut s'accompagner d'un événement cardiovasculaire », explique Dr Suissa, également professeur d'épidémiologie et de biostatistiques à l'Université ³ÉÈËVRÊÓƵ. « Or, le timbre court-circuite le foie, ajoute-t-il ».
Dr Suissa et ses collègues ont évalué le risque d'AVC lié à l'hormonothérapie substitutive par voie orale ou transdermique chez des femmes ménopausées du Royaume-Uni. Leurs conclusions s'appuient sur la base de données de recherche en pratique générale qui abrite le dossier médical anonymisé de millions de patients de médecins de famille du Royaume-Uni.
Sur une cohorte de plus 870 000 femmes âgées de 50 à 79 ans, entre janvier 1987 et octobre 2006, 15 710 cas d'un premier diagnostic d'AVC ont été recensés. Chaque cas a été jumelé à 59 958 sujets témoins.
Le risque d'AVC n'a pas augmenté avec le timbre à faible dose d'œstrogène comparativement à aucune prise de médicament, tandis que le risque a augmenté avec un timbre à forte dose.
L'hormonothérapie substitutive orale affiche une recrudescence des AVC de 25 à 30 % comparativement à aucune prise de médicament, peu importe la dose d'œstrogène ou la combinaison ou non à un progestatif, ce qui confirme les conclusions d'études antérieures.
Dr Suissa incite les cliniciens à prendre au sérieux ces résultats lorsqu'ils décident de la formulation à prescrire à leurs patientes. « Ces données sont incontournables, particulièrement concernant le dosage, affirme-t-il. Les cliniciens devraient prendre en compte cette avenue plus sécuritaire, principalement chez les patientes à risque d'AVC, conclut-il. ».
Au sujet de l'Institut Lady Davis de recherches médicales de
l'Hôpital général juif
Situé à Montréal au Québec, l'Institut Lady Davis de recherches médicales constitue l'organe de recherche de l'Hôpital général juif et entretient des liens étroits avec l'Université ³ÉÈËVRÊÓƵ. Avec plus de 150 chercheurs affiliés, l'Institut est un des plus importants centres de recherche biomédicale du Québec, voire du Canada. Ses chercheurs ont réalisé des percées majeures dans les domaines du VIH et du sida, du vieillissement, du cancer, des maladies vasculaires, de l'épidémiologie et de la psychosociologie. De ce fait, ils contribuent à la santé et au mieux-être de millions de patients montréalais, québécois et étrangers.
Au sujet de l'Hôpital général juif
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