³ÉÈËVRÊÓƵ

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Les troubles du sommeil : un symptôme annonciateur de maladies neuro-dégénératives?

±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 28 December 2008

Les troubles du comportement en sommeil paradoxal seraient un symptôme prédictif de maladies neurodégénératives dans plus de 50% des cas, selon une étude récente.

Selon la dernière étude des docteurs Ronald Postuma, de l'Institut de recherche du CUSM, et Jacques Montplaisir de l'Université de Montréal et de l'Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal, 52.4% des patients souffrants de trouble du comportement en sommeil paradoxal développent une maladie neuro-dégénérative dans les douze ans suivants leur diagnostic initial. Ces résultats seront publiés le 24 décembre 2008 dans le journal Neurology, la publication officielle de l'American Academy of neurology.

Des risques élevés de maladies neuro-dégénératives
Cette étude prouve que les patients souffrant de troubles du comportement en sommeil paradoxal ont 17.7% de probabilités de développer une maladie neuro-dégénérative 5 ans après leur diagnostic, 40.6% après 10 ans, et 52.4% après 12 ans. " Ces résultats établissent clairement un lien, et indiquent que ces troubles du sommeil pourraient être un symptôme prédictif des maladies neuro-dégénératives, " explique le Dr Postuma.

Les 93 patients ayant participé à cette étude ont été recrutés et évalués à l'Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal, par le Dr Jacques Montplaisir.

Des perspectives pour la recherche
" Ces patients doivent être suivis médicalement avec beaucoup d'attention : leur observation peut permettre de définir quels sont les symptômes avant-coureurs de maladies telles que Parkinson, mais aussi Alzheimer, la démence à corps de Lewy, ou l'atrophie multisystémique, " espère le Dr Montplaisir. Ces maladies sont actuellement difficiles à diagnostiquer avec certitude avant un stade très avancé car les médecins manquent de données sur les symptômes annonciateurs. Une telle liste représenterait donc une aide précieuse dans la pratique.

D'autre part : s'il existe des traitements efficaces contre les troubles du comportement en sommeil paradoxal, ces médicaments ne permettent pas de retarder le développement des maladies neuro-dégénératives. La recherche étant très active dans ce domaine, ces patients pourraient représenter dans un futur relativement proche une cible de choix pour tester l'efficacité de nouveaux traitements innovants pour combattre la dégénérescence des neurones.

Une pathologie rare
Les troubles du comportement en sommeil paradoxal concernent une proportion restreinte de la population. Ils sont caractérisés par une incapacité à être paralysés pendant les rêves et se développent principalement chez les hommes après la cinquantaine. Il s'agit d'une pathologie spécifique qui ne doit pas être confondue avec l'insomnie, les terreurs nocturnes, ou les réveils confusionnels.

Cette étude a été financée par les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) et le Fonds de la recherche en santé du Québec (FRSQ).

Le est un chercheur dans l'axe " Neurosciences " de l'Institut de recherche du Centre Universitaire de Santé ³ÉÈËVRÊÓƵ (CUSM). Il est également neurologue au CUSM et Professeur de neurologie et neuro-chirurgie à la Faculté de médecine de l'Université ³ÉÈËVRÊÓƵ.

Le Dr Jacques Montplaisir est Directeur fondateur du Centre d'étude du sommeil au Centre de Recherche de l'Hôpital du Sacré-Coeur de Montréal, un centre médical affilié à la Faculté de médecine de l'Université de Montréal. Il est également Professeur de psychiatrie et de neurosciences à l'Université de Montréal, et détient une Chaire de recherche du Canada sur le sommeil.

L'Institut de recherche du Centre universitaire de santé ³ÉÈËVRÊÓƵ (IR CUSM) est un centre de recherche de réputation mondiale dans le domaine des sciences biomédicales et des soins de santé. Établi à Montréal, au Québec, il constitue la base de recherche du CUSM, centre hospitalier universitaire affilié à la Faculté de médecine de l'Université ³ÉÈËVRÊÓƵ. L'Institut compte plus de 600 chercheurs, près de 1 200 étudiants diplômés et postdoctoraux et plus de 300 laboratoires de recherche consacrés à un large éventail de domaines de recherche, fondamentale et clinique. L'Institut de recherche est à l'avant-garde des connaissances, de l'innovation et de la technologie. La recherche de l'Institut est étroitement liée aux programmes cliniques du CUSM, ce qui permet aux patients de bénéficier directement des connaissances scientifiques les plus avancées.
L'Institut de recherche du CUSM est soutenu en partie par le Fonds de la recherche en santé du Québec.
Pour de plus amples renseignements, consulter l'adresse .

L'Hôpital du Sacré-Coeur de Montréal est un centre supra-régional affilié à l'Université de Montréal. Son Centre de recherche comprend notamment le Centre d'Excellence en Médecine du Sommeil, où l'étude s'est déroulée, et un Groupe de recherche des Instituts de recherche en santé du Canada composé de 10 chercheurs, 25 étudiants à un grade supérieur et chercheurs postdoctoraux qui travaillent spécifiquement sur la pathophysiologie et le traitement des maladies du sommeil.


Vous pourrez retrouver ce communiqué accompagné de l'article original et d'une courte interview audio sur le lien :

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isabelle.kling [at] muhc.mcgill.ca

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