³ÉÈËVRÊÓƵ

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Nouvelle étude du CUSM : risques accrus de pneumonie pour les patients sous inhalateurs souffrant d’une obstruction pulmonaire chronique

±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 7 June 2007

Une nouvelle étude des chercheurs du Centre Universitaire de Santé ³ÉÈËVRÊÓƵ (CUSM) révèle que les patients souffrant d’obstruction pulmonaire chronique – une combinaison de bronchite chronique et d’emphysème - courent un risque accru de contracter une pneumonie en inhalant des corticostéroïdes. L’étude explore les différentes alternatives thérapeutiques et aide les médecins à déterminer le traitement le plus adapté pour cette pathologie complexe.

« Les inhalateurs de corticostéroïdes sont communément prescrits aux patients souffrant d’obstruction pulmonaire chronique, malgré des questionnements sur leur réelle efficacité pour cette pathologie », selon le Dr Ernst, médecin sénior au département des maladies respiratoires du CUSM, professeur de médecine l’université de ³ÉÈËVRÊÓƵ, et auteur principal de cette nouvelle étude. « Comme l’obstruction pulmonaire chronique est une maladie des voies respiratoires, les praticiens tendent à prescrire des inhalateurs de corticostéroïdes comme ils le feraient avec des patients asthmatiques ».

Bien que les corticostéroïdes en inhalation soient le traitement de choix pour l’asthme, leur efficacité pour les patients souffrant d’obstruction pulmonaire chronique est moins évidente. « Des études précédentes ont montré qu’il existe une faible augmentation du risque de cataracte et de fractures pour les patients souffrant d’obstruction pulmonaire chronique qui prennent des corticostéroïdes en inhalateurs » remarque le Dr Ernst. La nouvelle étude établit qu’il existe également un risque plus élevé de pneumonie.

Les chercheurs se sont basés sur des archives administratives pour identifier les patients Québécois entre 1988 et 2003, et analyser en parallèle les causes de leur hospitalisation et leurs prescriptions de médicaments. « Sur les 175906 patients souffrant d’obstruction pulmonaire chronique au Québec pendant la période de l’étude, 23942 ont été hospitalisés pour une pneumonie » nous apprend le Dr Ernst. « Le taux d’hospitalisation pour une pneumonie augmente avec les doses de corticostéroïdes prescrites, à partir de 1000mg de Fluticasone par jour ».

« Nos données, qui ont été publiées le mois dernier dans l’ « American journal of respiratory and critical care medicine », démontrent clairement que les patients souffrant d’obstruction pulmonaire chronique courent plus de risque de contracter une pneumonie s’ils prennent des corticostéroïdes en inhalateurs » selon le Dr Ernst. « Nous suggérons que des thérapies alternatives telles que des bronchodilatateurs à action lente et la rééducation respiratoire pourraient être plus efficaces que les corticostéroïdes pour ces patients ».

L’obstruction pulmonaire chronique peut se décomposer prioritairement en deux pathologies qui sont reliées : la bronchite chronique et l’emphysème; elles résultent d’une obstruction chronique des voies respiratoires et des poumons qui empêche le passage de l’air. En général cette obstruction est permanente et progresse avec le temps. Dans le cas de l’asthme, bien que ce soit aussi une pathologie respiratoire dans laquelle le passage de l’air dans les poumons est gêné, l’obstruction est généralement réversible. Entre les crises d’asthme, le passage de l’air dans les voies respiratoires n’est en général pas problématique.

L’Institut de recherche du Centre universitaire de santé ³ÉÈËVRÊÓƵ (CUSM) est un centre de recherche de réputation mondiale dans le domaine des sciences biomédicales et des soins de santé. Établi à Montréal, au Québec, il constitue la base de recherche du CUSM, centre hospitalier universitaire affilié à la Faculté de médecine de l’Université ³ÉÈËVRÊÓƵ. L’Institut compte plus de 500 chercheurs, près de 1 000 étudiants diplômés et postdoctoraux et plus de 300 laboratoires de recherche consacrés à un large éventail de domaines de recherche, fondamentale et clinique. L’Institut de recherche est à l’avant-garde des connaissances, de l’innovation et de la technologie. La recherche de l’Institut est étroitement liée aux programmes cliniques du CUSM, ce qui permet aux patients de bénéficier directement des connaissances scientifiques les plus avancées. Pour de plus amples renseignements, consulter l’adresse .

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