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Risque accru de problèmes de peau chez les fumeurs atteints d’une maladie auto-immune courante

±ĘłÜ˛ú±ôľ±Ă©: 2 November 2009

Des chercheurs du CUSM font le lien entre tabagisme et problèmes de peau chez les personnes souffrant du LED.


Comme si nous n’avions pas dĂ©jĂ  suffisamment de raisons pour cesser de fumer, une Ă©quipe de chercheurs de l’Institut de recherche du Centre universitaire de santĂ© łÉČËVRĘÓƵ (IR-CUSM) vient d’en trouver une autre. Une Ă©tude dirigĂ©e par le Dr Christian A. Pineau, codirecteur de la Clinique du lupus et de la vasculite au CUSM, a clairement Ă©tabli un lien entre les lĂ©sions et Ă©ruptions cutanĂ©es et le tabagisme chez les personnes atteintes du lupus Ă©rythĂ©mateux dissĂ©minĂ© (LED). L’étude vient d’être rĂ©cemment publiĂ©e dans le « Journal of Rheumatology ».

Le LED est une maladie auto-immune chronique qui affecte à peu près une personne sur 2 000. Environ 90 pour cent des patients atteints de LED sont des femmes, pour la plupart jeunes. Les symptômes sont causés par une hyperactivité du système immunitaire et la maladie peut entraîner une inflammation et toucher presque tous les organes, y-compris la peau.

« Jusqu’à 85 pour cent des personnes qui présentent un LED développent des manifestations cutanées à un moment donné, explique le Dr Pineau. Nos résultats montrent que le risque de dommages cutanés, tels que la chute continue de cheveux et les cicatrices provoquées par l’inflammation, est significativement plus élevé chez les fumeurs. De même pour le taux d’éruptions de type Lupus actif. »

Si le LED ne se guérit pas, les symptômes se traitent avec des médicaments. « Cependant, le fait de fumer peut réduire l’efficacité de certains traitements utilisés pour contrôler les maladies de peau associées au LED », livre la Dre Sasha Bernatsky, coauteure de l’étude et médecin à la division de Rhumatologie du CUSM. « Cela pourrait expliquer en partie que le tabagisme intensifie les dommages cutanés associés au LED. »

« Même chez les personnes en bonne santé, la fumée de cigarette a des effets à la fois immédiats et à long terme sur la peau, les vaisseaux sanguins et sur les follicules pileux, ajoute-t-elle. L’exposition au tabac favorise la production de cytokines, substances de l’organisme qui augmentent l’activité du système immunitaire et l’inflammation. Certains chercheurs pensent même que fumer pourrait être un des facteurs de risque initial du LED. »

L’étude souligne l’importance vitale d’abstention du tabagisme chez les patients atteints de LED. « Nous savions déjà que ces personnes ne devaient pas fumer, en raison du risque accru d’effets indésirables tels que les problèmes cardiaques, livre le Dr Pineau. Nous avons maintenant, semble-t-il, une nouvelle raison de mettre l’accent sur l’intérêt d’arrêter la cigarette. Si nous parvenons à convaincre ces personnes atteintes de LED de cesser de fumer, nous pouvons peut-être les aider à mieux contrôler la maladie et à obtenir de meilleurs résultats. »

est chercheur de l’axe des troubles musculo-squelettiques de l’IR-CUSM, mĂ©decin Ă  la division de rhumatologie, ainsi que co-directeur de la clinique du lupus et de vasculite au CUSM. Il est Ă©galement directeur du Programme de formation en rhumatologie et professeur adjoint au dĂ©partement de mĂ©decine Ă  la FacultĂ© de mĂ©decine de l’UniversitĂ© łÉČËVRĘÓƵ.

est chercheuse de l’axe des troubles musculo-squelettiques de l’IR-CUSM, mĂ©decin Ă  la division de rhumatologie et membre de la division d’épidĂ©miologie clinique au CUSM. Elle est Ă©galement professeure adjointe au dĂ©partement de mĂ©decine et membre associĂ©e au dĂ©partement d’épidĂ©miologie, biostatistique et santĂ© au travail Ă  la FacultĂ© de mĂ©decine de l’UniversitĂ© łÉČËVRĘÓƵ.


Financement
Cette étude a été financée par une bourse des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), les Fonds de la Recherche en Santé du Québec (FRSQ) et le Fond de recherche de la famille Singer pour le Lupus.


Partnenaires
Cet article a été cosigné par Dre Irina Turchin, division de dermatologie, département de médecine; Dre Sasha Bernatsky, division de rhumatologie, département de médecine; division d’épidémiologie clinique, département de médecine, Institut de Recherche, CUSM; Dre Ann e. Clarke; M.Yvan St-Pierre, division d’épidémiologie clinique, département de médecine, Institut de Recherche, CUSM; division d’allergies et d’immunologie clinique, département de médecine; Dr Christian A. Pineau, division de rhumatologie, département de Médecine.

Retrouvez ce communiqué accompagné de l’article original et d’une courte interview audio sur le lien :


Le Centre universitaire de santĂ© łÉČËVRĘÓƵ (CUSM) est un centre hospitalier universitaire intĂ©grĂ©, reconnu Ă  l'Ă©chelle internationale pour l'excellence de ses programmes cliniques, de sa recherche et de son enseignement. Les hĂ´pitaux partenaires sont : l'HĂ´pital de MontrĂ©al pour enfants, l'HĂ´pital gĂ©nĂ©ral de MontrĂ©al, l'HĂ´pital Royal Victoria, l'HĂ´pital et l'Institut neurologiques de MontrĂ©al, l'Institut thoracique de MontrĂ©al et le Centre hospitalier de Lachine. Le CUSM a pour objectif d'assurer aux patients des soins fondĂ©s sur les connaissances les plus avancĂ©es dans le domaine de la santĂ© et de contribuer au progrès des connaissances.

L’Institut de recherche du Centre universitaire de santĂ© łÉČËVRĘÓƵ (IR CUSM) est un centre de recherche de rĂ©putation mondiale dans le domaine des sciences biomĂ©dicales et des soins de santĂ©. Établi Ă  MontrĂ©al, au QuĂ©bec, il constitue la base de recherche du CUSM, centre hospitalier universitaire affiliĂ© Ă  la FacultĂ© de mĂ©decine de l’UniversitĂ© łÉČËVRĘÓƵ. L’Institut compte plus de 600 chercheurs, près de 1 200 Ă©tudiants diplĂ´mĂ©s et postdoctoraux et plus de 300 laboratoires de recherche consacrĂ©s Ă  un large Ă©ventail de domaines de recherche, fondamentale et clinique. L’Institut de recherche est Ă  l’avant-garde des connaissances, de l’innovation et de la technologie. La recherche de l’Institut est Ă©troitement liĂ©e aux programmes cliniques du CUSM, ce qui permet aux patients de bĂ©nĂ©ficier directement des connaissances scientifiques les plus avancĂ©es.
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Coordonnatrice des communications (Recherche)
Affaires publiques et planification stratégique du CUSM
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