Saignements durant une endoscopie : les anti-inflammatoires jouent-ils un rôle?
Des chercheurs du CUSM se penchent sur la question
Le fait de prendre une aspirine par jour accroît-il les risques de saignement durant une intervention diagnostique effractive? Il s'agit là d'un sujet de préoccupation important pour de nombreux patients qui prennent de tels médicaments ainsi que d'autres antiagrégants plaquettaires dans le but de réduire les risques de crise cardiaque ou d’accident vasculaire cérébral. Des chercheurs du CUSM ont démontré que les antiagrégants plaquettaires ne contribuaient pas aux saignements postérieurs à une endoscopie. Ces constatations sont publiées dans l'édition de ce moi-ci de la revue Alimentary Pharmacology and Therapeutics.
Aux dires du Dr Alan Barkun, chef du département de gastro-entérologie du CUSM : « Les lignes directrices cliniques en matière de prise d'antiagrégants plaquettaires durant ces interventions se sont montrées ambiguës. Certains suggèrent d'interrompre la prise de tels médicaments ou d'arrêter ceux-ci dix jours avant l'endoscopie. D'autres se refusent à effectuer une telle intervention si le patient prend des antiagrégants plaquettaires. Dans certains cas, ceci pourrait avoir de graves répercussions cliniques. Nos constatations démontrent que ces mesures préventives ne sont pas nécessaires. »
Le Dr Barkun et ses collègues, au rang desquels figure Nadeem Hussain, clinicien de l'Université de Western Ontario, ont comparé la prise d'antiagrégants plaquettaires auprès de patients victimes de saignements et de patients qui ne l'avaient pas été. En s'appuyant sur le cas de 126 patients ayant subi une endoscopie, ils ont pu démontrer que la prise d'antiagrégants plaquettaires n'était pas associée, de manière significative, aux saignements postérieurs à l'intervention.
D'ajouter le Dr Barkun, professeur de médecine à l'Université ³ÉÈËVRÊÓƵ : « Près de 70 % des personnes âgées de plus de 65 ans prennent régulièrement des anti-inflammatoires nonstéroïdiens ou de l'aspirine. Nos constatations démontrent que les patients qui se soumettent à une intervention endoscopique thérapeutique n'ont pas à interrompre la prise de tels médicaments. Cette conclusion contribuera également à atténuer les inquiétudes que pourraient avoir des patients qui devraient se soumettre à un examen de dépistage par colonoscopie. Il est important que les personnes à risque de développer un cancer colorectal se soumettent à leurs examens. »
Le mois de mars est le Mois national de la sensibilisation au cancer colorectal. Le cancer colorectal est la troisième forme de cancer la plus répandue au Canada. Des activités de dépistage périodiques peuvent permettre de diagnostiquer la maladie, à un stade précoce de celle-ci, alors qu’elle est plus facilement traitable, ce qui permet de réduire le taux de mortalité.
L'Institut de recherche du Centre universitaire de santé ³ÉÈËVRÊÓƵ (IR du CUSM) est un centre de recherche hospitalo-universitaire de réputation mondiale dans le domaine des sciences biomédicales et des soins de santé. Établi à Montréal, au Québec, il constitue la base de recherche du CUSM, centre hospitalier universitaire affilié à la Faculté de médecine de l'Université ³ÉÈËVRÊÓƵ. L'Institut compte plus de 500 chercheurs, près de 1 000 étudiants diplômés et postdoctorants et plus de 300 laboratoires de recherche consacrés à un large éventail de domaines de recherche, fondamentale et clinique. L'Institut de recherche est à l’avant-garde des connaissances, de l'innovation et de la technologie. La recherche de l'Institut est étroitement liée aux programmes cliniques du CUSM, ce qui permet aux patients de bénéficier directement des connaissances scientifiques les plus avancées. Pour de plus amples renseignements, consulter l'adresse .
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