Selon une étude du CUSM, l'allongement des délais d'attente dans l'ensemble du Québec est associé à un risque accru de décès chez les patients atteints du cancer de la vessie
Des chercheurs du CUSM ont établi que les patients atteints du cancer de la vessie, dans l'ensemble du Québec, attendent plus longtemps l'intervention chirurgicale et que l'allongement du délai d'attente est corrélé à une incidence plus élevée de mortalité.
L'étude, financée en partie par le Groupe canadien d'oncologie urologique et la division d'Urologie de l'Université ³ÉÈËVRÊÓƵ, a été publiée ce mois-ci dans l'édition du Journal of Urology. Elle a fait appel à plus de 1 500 sujets du Québec qui avaient subi des interventions chirurgicales majeures pour le cancer de la vessie dans les hôpitaux du Québec. Les chercheurs ont utilisé les données de la base de données de la Régie de l'assurance maladie du Québec pour suivre les délais d'attente et de survie de ces sujets sur une période de 14 ans.
En 1990, les patients québécois atteints d'un cancer invasif de la vessie attendaient en moyenne 23 jours entre le diagnostic et la chirurgie. En 2002, le délai moyen d'attente était passé à 50 jours. Dans les cas où les patients ont attendu plus de 84 jours entre le diagnostic et l'intervention chirurgicale, la mortalité a été de 20 % supérieure.
«Les résultats de notre étude indiquent que les délais importants entre le diagnostic et la chirurgie sont dangereux et peuvent entraîner la mort par cancer de la vessie», explique l'auteur principal, le Dr Armen Aprikian, chef de l'Urologie au CUSM, professeur agrégé de chirurgie et chef de la division de l'Urologie à l'Université ³ÉÈËVRÊÓƵ.
«Il est clair que le délai d'attente entre le diagnostic et la chirurgie a augmenté et que, chez certains patients, il dépasse la marge de sécurité», dit le Dr Aprikian.
Au Canada, le Québec arrive au deuxième rang pour le taux de mortalité par cancer de la vessie, derrière Terre-Neuve.
Le Centre universitaire de santé ³ÉÈËVRÊÓƵ (CUSM) est un centre hospitalier universitaire intégré, reconnu à l'échelle internationale pour l'excellence de ses programmes cliniques, de sa recherche et de son enseignement. Il est issu de la fusion de cinq hôpitaux d'enseignement affiliés à la Faculté de médecine de l'Université ³ÉÈËVRÊÓƵ : l'Hôpital de Montréal pour enfants, l'Hôpital général de Montréal, l'Hôpital Royal Victoria, l'Hôpital et l'Institut neurologiques de Montréal et l'Institut thoracique de Montréal. Misant sur le leadership médical acquis des hôpitaux fondateurs, le CUSM a pour objectif d'assurer aux patients des soins fondés sur les connaissances les plus avancées dans le domaine de la santé et de contribuer au progrès des connaissances.