³ÉÈËVRÊÓƵ

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Semaine de la sensibilisation au TOC : Le manque d’expertise sur le TOC entraîne des risques pour les patients, 
selon une sommité internationale

±Ê³Ü²ú±ô¾±Ã©: 11 October 2011

Un nouvel institut dirigé par une chercheuse de ³ÉÈËVRÊÓƵ vise à accroître le nombre de professionnels spécialisés et à favoriser une meilleure diffusion des connaissances

Les experts ont longtemps cru que le trouble obsessionnel-compulsif (TOC) était incurable, ce qui n’est plus vrai, selon la professeure Debbie Sookman, une thérapeute de renommée internationale qui a traité 7 000 personnes souffrant du TOC dans sa clinique. Or, les personnes souffrant du TOC ont un accès limité à des ressources spécialisées et, par conséquent, sont rarement traitées assez rapidement ou de manière appropriée.

« On me rapporte tant d’histoires tragiques au sujet d’enfants qui ne reçoivent pas le traitement approprié, et ce, à un moment déterminant de leur vie, souligne madame Sookman, professeure agrégée au Département de psychiatrie de l’Université ³ÉÈËVRÊÓƵ et directrice de la Clinique des troubles obsessionnels-compulsifs du Centre universitaire de santé ³ÉÈËVRÊÓƵ, la seule au Canada entièrement axée sur le traitement de ces troubles chez des patients de tous âges. Prodigués au moment opportun, les traitements appropriés entraînent un pronostic excellent. Nombre de patients ont été étiquetés par erreur comme étant résistants au traitement, alors qu’ils n’ont simplement pas reçu le traitement dicté par les meilleures pratiques. »

Le TOC occupe le quatrième rang des troubles de santé mentale et compte parmi les dix principales causes d’incapacité médicale dans le monde. On estime que le TOC et les troubles qui y sont associés touchent cinq pour cent de la population, soit 1,6 million de personnes au Canada*. Les symptômes comprennent une crainte excessive de la maladie ou d’un désastre, de la difficulté à surmonter des pensées obsédantes ou des habitudes telles que le nettoyage ou la vérification à répétition. Si le TOC n’est pas traité adéquatement, les symptômes peuvent s’aggraver rapidement et nuire aux activités normales de l’individu, comme aller à l’école ou s’occuper de ses enfants. Dans des cas extrêmes, les symptômes liés au TOC peuvent même mettre la vie de celui ou celle qui en souffre en danger. Des traitements spécialisés et opportuns sont nécessaires afin de prévenir une souffrance inutile et stopper la progression du trouble avant qu’il n’entraîne l’invalidité du patient.

« Le traitement du TOC est un domaine spécialisé, d’ajouter Debbie Sookman. Les lignes directrices indiquent que le traitement de première ligne pour le TOC devrait être une thérapie cognitivo-comportementale (TCC) spécialisée. Malheureusement, beaucoup de sujets atteints ne reçoivent pas un tel traitement, indique-t-elle. Au Canada, très peu de cliniques possèdent l’expertise nécessaire pour traiter le TOC. Plusieurs patients, dont des enfants et des personnes âgées, sont traités prématurément et à répétition à l’aide de médicaments, sans qu’une intervention psychologique nécessaire au rétablissement soit pratiquée. Alors que des experts ont développé des traitements efficaces, ceux-ci demeurent inaccessibles aux personnes souffrantes. Il s’agit d’une situation tragique qu’il est impératif de rétablir. »

Pour pallier la pénurie de professionnels spécialisés en TOC et améliorer la diffusion de l’expertise à cet égard, Debbie Sookman a créé l’Institut canadien des troubles obsessionnels-compulsifs (ICTOC), dont le Comité consultatif scientifique regroupe 40 des meilleurs experts en TOC au monde. La mission de l’Institut au pays comprend l’avancement de la pratique des traitements spécialisés du TOC – et basés sur les meilleures pratiques – et ce, pour des patients de tous âges, et de promouvoir la recherche scientifique aux fins d’améliorer les stratégies de prévention et les interventions cliniques.

Le groupe de travail sur l’accréditation de l’ICTOC, pour sa part, développera des critères visant à accroître le nombre de cliniciens et de centres accrédités pour le traitement du TOC par le biais de la pharmacothérapie et/ou de la TCC. Le programme d’accréditation de l’ICTOC vise à s’assurer que tous les patients souffrant du TOC, de tous âges et partout au pays, aient accès à des renseignements fiables et à jour au sujet des options de traitement et de la prestation de traitements spécialisés et opportuns. L’ICTOC déploiera également un programme de sensibilisation dans chaque province. L’ICTOC prévoit jouer un rôle de premier plan dans l’établissement de critères d’accréditation à l’échelle internationale.

L’ICTOC tiendra une conférence inaugurale le 11 novembre à Toronto. Pour plus de renseignements sur cet événement et sur l’ICTOC, veuillez consulter :

*Données de l’Institut canadien des troubles obsessionnels-compulsifs.

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