Une découverte majeure ouvre la porte au traitement de la leishmaniose
Les chercheurs du CUSM/³ÉÈËVRÊÓƵ élucident le rôle clé d’une molécule dans la stratégie d’infection du parasite de la leishmaniose
La leishmaniose est une maladie parasitaire mortelle qui touche plus de 12 millions de personnes à travers le monde, avec plus de 2 millions de nouveaux cas par an. Jusqu'à présent, les scientifiques n’avaient pas clairement percé le mécanisme de survie du parasite à l’intérieur des cellules humaines. Le mystère est maintenant résolu selon la nouvelle étude publiée dans Science Signaling par l’équipe du Dr Martin Olivier - un scientifique à l'Institut de recherche du Centre universitaire de santé ³ÉÈËVRÊÓƵ (IR CUSM) et l'Université ³ÉÈËVRÊÓƵ. Cette nouvelle étude est pleine d’espoir quant au développement du premier traitement prophylactique de la leishmaniose.
La Leishmaniose est une maladie infectieuse subtropicale/tropicale qui est transmise par la piqûre des mouches de sable femelles, appelées phlébotomes. Lors de la piqûre, les parasites sont injectés dans le sang et ingérés par les macrophages – des globules blancs – à l’intérieur desquels ils bloquent la fonction immunitaire et se multiplient jusqu’à atteindre d’autres tissus du corps. L’infection peut se manifester sous forme cutanée, généralement guérissable, ou bien sous forme viscérale, plus dangereuse et potentiellement mortelle.
Les chercheurs ont découvert qu’une métallo-protéase - molécule appelée GP63 - présente à la surface du parasite serait un facteur clé de l’inactivation des mécanismes de défense des macrophages. « Nos résultats décrivent la stratégie par laquelle la protéase GP63 du parasite altère les fonctions des macrophages, cellules hôtes, en activant leurs propres mécanismes négatifs de régulation, » explique le Dr Martin Olivier. « Les cellules infectées sont comme « gelées », empêchant toute réponse immunitaire innée inflammatoire du corps et conduisant à l’infection,»
«Notre travail représente une découverte importante car il s'agit de la première étude qui explique comment le parasite de la leishmaniose bloque la fonction immunitaire des macrophages.» « Notre recherche désigne la protéase GP63 comme une cible de choix pour de futurs traitements innovants en terme de prévention de la maladie,» livre le Dr Olivier.
En effet la protéase GP63 active directement d’autres molécules clés qui vont réguler négativement les fonctions de la cellule hôte. « Un meilleur contrôle sur l’activation de ces molécules de l’hôte pourrait s’avérer une voie intéressante pour traiter la leishmaniose ainsi que d’autres maladies infectieuses qui utilisent des stratégies d’infection identiques, » conclut le Dr Olivier.
Le Dr Martin Olivier est chercheur dans l’axe « Infection et immunité » et au centre d’étude sur la résistance de l’hôte de l’Institut de Recherche du Centre universitaire de santé ³ÉÈËVRÊÓƵ. Il est également Professeur agrégé à la Faculté de médecine de l’Université ³ÉÈËVRÊÓƵ.
Financement
Cette étude a été financée par une bourse des Instituts de Recherche en Santé du Canada (IRSC).
Partenaires
Cet article a été co-signé par Dre Maria Adelaina Gomez, Dre Irazu Contreras, Dr Martin Olivier, centre d’étude sur la résistance de l’hôte de l’IR-CUSM et département de microbiologie et immunologie de la Faculté de médecine de l’Université ³ÉÈËVRÊÓƵ, Dr Maxime Hallé, Dr Michel L. Tremblay, département de biochimie de l’Université ³ÉÈËVRÊÓƵ, Dr Robert W. McMaster, department of Medical Genetics, University of Bristish Columbia, Vancouver Hospital.
Retrouvez ce communiqué accompagné de l’article original et d’une courte interview audio sur le lien :
L’Institut de recherche du Centre universitaire de santé ³ÉÈËVRÊÓƵ (IR CUSM) est un centre de recherche de réputation mondiale dans le domaine des sciences biomédicales et des soins de santé. Établi à Montréal, au Québec, il constitue la base de recherche du CUSM, centre hospitalier universitaire affilié à la Faculté de médecine de l’Université ³ÉÈËVRÊÓƵ. L’Institut compte plus de 600 chercheurs, près de 1 200 étudiants diplômés et postdoctoraux et plus de 300 laboratoires de recherche consacrés à un large éventail de domaines de recherche, fondamentale et clinique. L’Institut de recherche est à l’avant-garde des connaissances, de l’innovation et de la technologie. La recherche de l’Institut est étroitement liée aux programmes cliniques du CUSM, ce qui permet aux patients de bénéficier directement des connaissances scientifiques les plus avancées.
L’Institut de recherche du CUSM est soutenu en partie par le Fonds de la recherche en santé du Québec.
Pour de plus amples renseignements, consulter l’adresse .
Pour de plus amples renseignements, veuillez contacter :
Julie Robert
Coordonnatrice des communications (Recherche)
Relations publiques et Communications, CUSM
(514)Â 843 1560julie.robert [at] muhc.mcgill.ca" target="_blank">
julie.robert [at] muhc.mcgill.ca