Faits en bref
- On prévoit 5 000 postes à combler sur le marché canadien d’ici 2020. 
- En 2015, les secteurs de la création et de la culture comptaient 4,7 milliards d’emplois en Amérique du Nord.
- En 2015, le revenu annuel de ces secteurs en Amérique du Nord atteignait 620 milliards $ US.
- Un producteur délégué s’occupe de tout, de la préparation du contrat au financement, en passant par la gestion de la propriété intellectuelle et de la mise en marché.
D’ici 2020, on s’attend à ce que le marché du travail pour les producteurs délégués qui œuvrent dans les divers secteurs de la création au Canada compte près de 5 000 postes à combler annuellement. Cet essor dans l’industrie du divertissement n’a rien de surprenant. Au fur et à mesure que l’économie se rétablit, les consommateurs ont davantage de revenus disponibles. De plus, la montée de l’économie de l’expérience permet de constater qu’un nombre croissant de personnes cherchent des manières novatrices et uniques d’être diverties; par conséquent, de plus en plus d’entreprises cherchent à créer une expérience emballante afin conquérir les clients.
Ajoutez à ce contexte la montée des plateformes de diffusion en continu, dont font désormais partie des géants comme Amazon, YouTube, Apple et Netflix qui créent leur propre contenu, ainsi que la popularité croissante des jeux vidéo (plusieurs d’entre eux sont réalisés en sol canadien). Ce nouvel état de fait n’a pas échappé au gouvernement fédéral. Récemment, Ottawa a alloué 16 millions $ en financement pour soutenir des festivals, des saisons de spectacles portant sur les arts de la scène et des organisateurs à l’échelle du pays, une décision qui stimulera le domaine des arts partout au Canada. Si les occasions se multiplient pour les activités créatives au pays, il en va de même dans des pays comme l’Inde, la Chine et le Brésil.
Il n’y a pas de pénurie de créateurs et pourtant, les initiés du domaine admettent qu’il n’y a pas assez de professionnels détenant les compétences nécessaires pour planifier, diriger et gérer ces projets complexes (autrement, des producteurs délégués).
Comment pouvez-vous déterminer si une carrière en tant que producteur délégué vous convient ? Lisez cet article pour en apprendre davantage sur la profession et le secteur !
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Qu’est-ce qu’un producteur déléguéÌý?
Alors que le réalisateur ou le créateur du contenu guide l’aspect créatif d’un projet, le producteur délégué se charge du côté commercial. Qu’il s’agisse d’une émission de télévision, d’un film, d’un spectacle en direct, d’un festival ou de la production d’un jeu vidéo, voici quelques-unes de ses responsabilités:
- Présenter l’idée aux investisseurs et obtenir le financement
- Gérer les négociations et les contrats
- Vérifier la protection de la propriété intellectuelle, ce qui signifie qu’il doit connaître les lois relatives aux droits d’auteur et aux marques de commerce
- Gérer les budgets et les échéanciers
- Mettre le projet en marché afin d’attirer l’auditoire
- Créer une équipe de production exceptionnelle et gérer le projet, du début à la fin
Plusieurs producteurs délégués possèdent une expérience artistique, que ce soit à titre d’acteur, de réalisateur, de cinématographe, de planificateur événementiel, pour n’en nommer que quelques-uns. S’ils sont fondamentalement créatifs, ils se distinguent par leur maîtrise des connaissances essentielles de l’aspect commercial du divertissement; en outre, c’est cette maîtrise qui leur permet de concrétiser les projets créatifs. Ils sont en mesure de présenter les projets et d’obtenir du financement; de négocier des contrats et de les conclure; de gérer des marques et des portefeuilles de propriété intellectuelle; d’attirer, évidemment, les auditoires grâce à une mise en marché efficace; de diriger et de gérer des équipes composées de professionnels de domaines divers, du début à la fin du projet, afin de transformer une idée en émission de télévision, en film, en festival ou en jeu vidéo.
Voilà toute une liste de tâches à accomplir! Puisqu’il existe peu de programmes de formation formels dans ce domaine, il n’est pas surprenant que presque tous les producteurs délégués travaillent pendant des années pour apprendre à la dure, jusqu’à ce qu’ils possèdent enfin les compétences nécessaires pour mener un projet créatif, du début à la fin.
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Quels types d’entreprises ont besoin d’un producteur déléguéÌý?
Par le passé, la carrière des producteurs délégués était souvent limitée à la télévision et au cinéma. De nos jours, les possibilités sont innombrables. Le paysage médiatique a complètement changé au cours des 30 dernières années et une vaste gamme d’organisations recherchent désormais des professionnels qui ont des dispositions pour l’art en plus d’un sens aigu des affaires. Plusieurs types d’entreprises de secteurs variés ont besoin de la touche magique d’un producteur délégué, notamment :
- les studios de télévision et de cinéma (autrefois synonymes de Disney, Universal et 20th Century Fox, il faut maintenant ajouter Netflix, Apple, Amazon et YouTube à cette liste);
- les conglomérats du monde du divertissement, y compris les casinos et les hôtels;
- les organisateurs d’événements et les entreprises connexes, comme Live Nation et Evenko;
- les producteurs de réalité virtuelle et de multimédia, comme Moment Factory;
- les entreprises de planification d’événements;
- les producteurs de spectacles en direct, comme le Cirque du Soleil et le Cirque Éloize;
- les studios de cinéma et d’effets visuels, comme Cinésite, The Focus et Sony Pictures Imageworks;
- les agences de publicité.
Eh oui ! Même les agences de publicité embauchent des producteurs délégués. Pourquoi ? Parce qu’au fur et à mesure que le monde du marketing diversifie ses activités, et que l’économie de l’expérience prend de l’ampleur, les agences de publicité ne créent plus que des publicités : leurs clients veulent qu’elles créent des expériences, en ligne et non connectées, ce qui comprend des vidéos, des films, des événements, des festivals — et même des jeux vidéo.
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À quoi ressemble le marché de l’emploi des producteurs délégués au sein des secteurs de la créationÌý?
La créativité est une denrée très recherchée au Canada alors que le secteur des arts et du divertissement atteint de nouveaux sommets inégalés. Selon (en anglais uniquement), l’industrie du jeu a contribué au PIB national à hauteur de 3,7 milliards $. Un autre rapport, celui du , indique que les dépenses étrangères en production cinématographique ont totalisé 383 millions $ au Québec en 2017.
Au cours des deux dernières décennies, certains des plus gros noms du domaine du divertissement provenaient du Grand Nord.
- Dans le monde des jeux vidéo, le Canada a mis sur pied des franchises très connues comme FIFA, Assassin’s Creed et Call of Duty.
- Des émissions américaines à succès comme Riverdale, Suits et Supernaturals ont été filmées en sol canadien.
- Des talents bien de chez nous ont réalisé des films salués comme Bon Cop, Bad Cop, Les invasions barbares et C.R.A.Z.Y.
- Des séries télévisées comme Orphan Black, Trailer Park Boys, Degressi et Letterkenny sont produites avec fierté au Canada.
Si on observe le domaine des producteurs délégués en général, les secteurs de la créativité et du divertissement représentent 4,7 millions d’emplois en Amérique du Nord en 2015 pour un revenu total de 620 milliards $ US cette année-là . Plus récemment, au cours du seul mois de septembre 2018, 1 703 offres d’emploi de producteur délégué ont été affichées aux États-Unis.
Afin de soutenir la communauté créative croissante du Canada, le gouvernement fédéral a récemment alloué 16 millions $, dans son budget de 2019, au Fonds du Canada pour la présentation des arts, un organisme qui appuie financièrement environ 600 festivals artistiques et saisons de spectacles ainsi que des organisateurs partout au pays. Grâce à ce type de soutien, des festivals de plus petite envergure ou moins connus peuvent prendre la vedette et présenter leur talent créatif local.  
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Quel type de formation faut-il suivre pour devenir producteur déléguéÌý? 
Il existe d’innombrables cours et programmes grâce auxquels les étudiants peuvent perfectionner leurs compétences créatives. Vous pouvez aller à l’école cinématographique ou artistique, obtenir un certificat en musique ou en planification événementielle, mais aucun de ces programmes ne vous enseignera l’aspect commercial du monde du divertissement. Présentement, l’industrie de la créativité échoue à aider des professionnels créatifs à perfectionner leurs compétences essentielles afin de leur permettre mener à terme des projets créatifs, du début à la fin : obtenir le financement, gérer et diriger des équipes, négocier des ententes et conclure des contrats et s’assurer qu’une mise en marché efficace attirera les foules.
Montréal, centre de progrès en matière de créativité, d’ingéniosité et de technologie, est en position idéale pour accueillir un programme qui met en évidence l’aspect commercial du divertissement – et ce programme existe, désormais. Grâce à notre récent lancement du Certificat en perfectionnement professionnel pour producteur délégué dans les secteurs de la créativité, l’École d’éducation permanente de l’Université ³ÉÈËVRÊÓƵ a pour but de mettre les professionnels des industries de la créativité (directeurs techniques, personnel technique, développeurs de contenu créatif et autres professionnels de la création) sur la voie qui mène au siège de producteur délégué, fort de compétences bien supérieures à la simple production créative.
Le programme est conçu pour outiller les professionnels de la création avec les connaissances, compétences et aptitudes nécessaires pour superviser, planifier, organiser, diriger et contrôler tous les aspects et toutes les étapes de développement d’un cycle complet de projet au contenu créatif de grande envergure, dont les investissements requis sont importants, et de produits commerciaux de divertissement.
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Pour obtenir plus d’information, visitez la page du programme .
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David KynanRiche de plus de 15 ans d’expérience en services marketing, David Kynan est actuellement directeur par intérim du marketing et des communications à l’Université ³ÉÈËVRÊÓƵ. Il possède de solides compétences en marketing numérique, médias sociaux, rédaction de textes et messages, planification et gestion d’événement, et relations publiques. Actuellement étudiant à la maîtrise en marketing aux HEC Montréal, il parle anglais, français, espagnol et allemand. |