łÉČËVRĘÓƵ

La fierté de l’inclusion

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En juin, nous soulignons le Mois de l’histoire autochtone au Canada. C’est l’occasion de célébrer l’histoire, les cultures, les langues, les modes de vie et les réalisations des Premières Nations, des Inuits et des Métis. Juin est aussi le mois de la Fierté, durant lequel nous rendons hommage à la résilience quotidienne et à l’histoire de la communauté 2SLGBTQIA+. Il s’agit de deux occasions importantes de réfléchir et de faire ce que nous pouvons pour parvenir à créer des sociétés véritablement inclusives.

Mais il ne suffit pas de cĂ©lĂ©brer ces fĂŞtes et ces Ă©vĂ©nements, il faut aussi rĂ©flĂ©chir Ă  ce que nous pouvons faire pour favoriser un changement social positif et garantir la justice pour tous. Le fait d’être des allié·es peut jouer un rĂ´le important en ce sens. Dans son discours devant les diplĂ´mé·es de l’École d’éducation permanente, Minnie Grey, la confĂ©rencière invitĂ©e Ă  la collation des grades de ce mois-ci (rĂ©cipiendaire d’un doctorat honoris causa de łÉČËVRĘÓƵ en 2024), nous a demandĂ© de « devenir des alliĂ©s », mais en ajoutant ceci : « Je vous en prie, ne devenez pas des sauveurs, nous en avons eus assez. » Selon elle, le fait d’être l’allié·e de communautĂ©s marginalisĂ©es comme celle des Inuits est un « acte de justice fondamentale ». Elle ajoute que « cette forme de collaboration est l’essence mĂŞme de la justice : donner du pouvoir plutĂ´t que dominer, Ă©couter plutĂ´t que dicter ». Ces mots s’appliquent Ă  toutes les communautĂ©s sous-reprĂ©sentĂ©es et victimes de discrimination, de prĂ©jugĂ©s et de dĂ©sinformation.

Grâce à l’Initiative de relations avec les Autochtones de l’École d’éducation permanente (IRI), nous cherchons non seulement à soutenir nos apprenant•es et nos partenaires autochtones et à collaborer avec ces personnes, mais aussi à fournir les ressources nécessaires à nos professeur•es, nos chargé•es de cours, notre personnel et nos étudiant•es pour que ces gens puissent devenir de meilleurs alliés. Ceci sera possible grâce au partage des connaissances autochtones, à la sensibilisation culturelle et à l’intégration d’outils de réconciliation dans notre programme d’enseignement et dans notre travail. L’IRI est là pour vous, et pour nous tous!

D’un point de vue formel et légal, les membres de la communauté 2SLGBTQIA+ ont fait de grands progrès en termes de droits de la personne, mais ils restent malheureusement encore trop souvent touchés par la stigmatisation sociale et la discrimination. Je reviens ici sur les mots de Minnie Grey : « La loi est certes importante, mais elle ne veut rien dire sans la justice. » Elle nous a ensuite demandé de réfléchir à ce que la justice voulait dire pour nous : « Comment pourriez-vous contribuer à créer une société juste? » Le fait de défendre ce qui est juste et d’être des allié·es est crucial en vue de construire collectivement une société réellement inclusive et juste. De petits gestes peuvent faire la différence, comme, par exemple, les pronoms que nous utilisons. Demandez à vos collègues, ami·es et voisin·es comment ils et elles aimeraient qu’on les identifie avant de faire des suppositions sur leur identité de genre. Dans un récent (HBR, 2023), Jacqueline Chen et Samantha Joel ont défini trois caractéristiques qui font d’une personne une bonne alliée pour ses collègues faisant partie de la communauté 2SLGBTQIA+ : « Accepter, agir et faire preuve d’humilité (c.-à-d. pratiquer l’écoute active). » Il faut donc accepter et respecter les droits de chaque personne et sa valeur au sein de la communauté. Prenez le temps de vous informer sur la communauté 2SLGBTQIA+ et réfléchissez à ce que vous pouvez faire pour lutter contre la discrimination. Si vous voyez une personne se faire maltraiter pour quelque raison que ce soit, y compris pour son orientation sexuelle ou son identité de genre, dites quelque chose.

Pour en revenir aux sages conseils de Minnie Grey, « faites entendre leur voix, mais ne parlez pas au nom des [membres de communautés marginalisées] ni par-dessus [eux ] ». Et contribuons donc fièrement à l’établissement d’une communauté de travail et d’apprentissage véritablement inclusive.


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