³ÉÈËVRÊÓƵ

Démocratiser l’imagerie diagnostique en Afrique

Chaque année, les nouveaux cas et les décès imputables au cancer, aux maladies cardiaques, à la démence et aux autres maladies non infectieuses ne cessent d’augmenter dans des régions du monde dépourvues de moyens. Dans les vingt prochaines années, les trois quarts des morts dus à ces pathologies surviendront dans les pays du Sud.

Cette disparité s’explique par des raisons complexes. Entre autres, le manque d’infrastructures, de personnel qualifié et de politiques solides pour fournir des soins adéquats en Afrique contribue à cet énorme fardeau de morbidité.

« Au Canada, les indices de mortalité pour bon nombre de ces maladies diminuent grâce à la détection et la prise en charge rapide de ces maladies grâce à l’imagerie diagnostique », explique Udunna Anazodo, Ph. D., boursière William Dawson et professeure adjointe du Département de neurologie et de neurochirurgie, de l’Université ³ÉÈËVRÊÓƵ. « En revanche, dans bien des régions du monde, l’imagerie diagnostique n’est tout simplement pas accessible. Ce manque d’équipements se solde par une létalité supérieure. »

À titre d’exemple, rappelle Udunna Anazodo, le Québec compte quelque 102 systèmes d’imagerie par résonance magnétique (IRM) – couramment utilisés dans le traitement du cancer et la recherche sur les pathologies complexes – pour une population de moins de neuf millions. En revanche, l’Afrique de l’Ouest dispose d’à peine 90 machines pour 370 millions d’habitants. Certains pays, comme le Togo, n’ont aucun appareil d’IRM.

Améliorer l’accessibilité

En 2022, Udunna Anazodo a mené une en collaboration avec le , pour évaluer les contraintes imposées par les capacités d’IRM en Afrique et mettre en place un cadre pour faire évoluer le service.

Un an plus tard, un programme pilote de renforcement des capacités envoie des diplômés de ³ÉÈËVRÊÓƵ en Afrique afin de promouvoir l’imagerie. Entre juin et septembre 2023, ces é³Ù³Ü»å¾±²¹²Ô³Ù²õ se sont rendus au Nigeria, au Rwanda, au Kenya, en Tanzanie et en Afrique du Sud, grâce au soutien du Doctoral Internship Program (DIP) qui offre des stages doctoraux et des Graduate Mobility Awards (GMA), autrement dit des bourses de mobilité pour diplômés des é³Ù³Ü»å±ðs supérieures et postdoctorales de ³ÉÈËVRÊÓƵ. Le DIP et les GMA permettent aux é³Ù³Ü»å¾±²¹²Ô³Ù²õ de réaliser leur apprentissage pragmatique partout dans le monde.

En partenariat avec le CAMERA, les é³Ù³Ü»å¾±²¹²Ô³Ù²õ acquièrent des compétences pratiques pour les deux projets lancés par cet organisme en 2023 : Sprint Artificial Intelligence Training for African Medical Imaging Knowledge Translation () l’intelligence artificielle de Sprint et Scan With Me ().

SPARK en pleine action

L’équipe SPARK 2023 au Rwanda pendant le marathon de programmation sur le cerveau d’une semaine en juillet 2023 avec les é³Ù³Ü»å¾±²¹²Ô³Ù²õ de ³ÉÈËVRÊÓƵ, Juan Duran et Yujing Zou.

D’avril à août 2023, SPARK a formé 70 é³Ù³Ü»å¾±²¹²Ô³Ù²õ et résidents en médecine dans 15 pays africains aux technicités de l’intelligence artificielle (IA) en imagerie médicale. Le programme pilote SPARK dirigé par le laboratoire de Lagos, au Nigeria, a montré aux chercheurs africains comment mettre au point des outils d’IA pour détecter les lésions cérébrales.

Six é³Ù³Ü»å¾±²¹²Ô³Ù²õ en physique médicale de et du laboratoire du professeur Shirin Abassi Nejad Enger au département d’oncologie Gerald Bronfman de ³ÉÈËVRÊÓƵ, ainsi que d’autres canadiens diplômés, ont enseigné les bases de la programmation informatique, organisé le premier sur le cerveau et supervisé 10 équipes pour élaborer de nouvelles solutions d’IA. Pour la première fois, les équipes africaines ont participé à un Défi international de segmentation des tumeurs cérébrales.

Les équipes SPARK, soutenues par et le , ont exposé leurs travaux lors de la 26e conférence internationale sur l’informatique médicale et l’intervention assistée par ordinateur à Vancouver. L’une des méthodes – pour combler le fossé – a remporté le deuxième prix du meilleur modèle d’IA lors d’un sous-défi. Le programme SPARK a mis au point huit modèles d’IA et les a présentés lors de congrès internationaux et régionaux, en particulier lors de la conférence au Ghana. Ces modèles peuvent être téléchargés gratuitement sur le SPARK, conformément aux pratiques exemplaires de ³ÉÈËVRÊÓƵ en matière de science ouverte.

Tirer parti de l’expérience

En août 2023, le professeur Matthias Friedrich, chef du au Centre universitaire de santé ³ÉÈËVRÊÓƵ, s’est associé à , , Crestview Radiology, Lagos, Nigeria, dans le cadre d’un programme pilote SWiM de deux mois visant à raffiner les techniques de balayage et la qualité des images produites sur les infrastructures limitées de la région.

Katrina Eyre (Ph. D.) dans les locaux de Crestview Radiology, à Lagos en septembre 2023

Le programme a formé 43 experts en imagerie dans 16 pays d’Afrique et du Sud. Katerina Eyre, doctorante en médecine expérimentale, Harrison Aduluwa, étudiant en maîtrise dans le programme intégré en neurosciences, et une équipe d’ ont dispensé une formation concrète sur les meilleures pratiques d’acquisition, en se concentrant sur l’IRM cardiaque.

Le DIP et les GMA ont apporté leur soutien au voyage de Katerina Eyre pour analyser des examens dans les centres d’imagerie à Lagos et, à partir de là, former d’autres personnes. Il s’agissait notamment d’appliquer les techniques avancées d’IRM cardiaque qu’elle a mises au point lors de ses é³Ù³Ü»å±ðs doctorales.

À la fin de la formation, grâce à l’expérience acquise dans la production d’images de qualité diagnostique dans un temps considérablement réduit, les spécialistes disposent des compétences nécessaires pour collaborer efficacement avec leurs collègues de ³ÉÈËVRÊÓƵ et du monde entier dans la recherche sur l’IRM cardiaque. Toute personne dans un contexte de ressources limitées peut accéder aux protocoles d’IRM cardiaque optimisés que les participants au programme SWiM ont créés dans le . Ces travaux viennent d’être présentés lors de la récente conférence mondiale de la et de l’atelier sur l’accessibilité de l’.

Perspectives prometteuses

Conjointement, SPARK et SWiM construisent petit à petit un écosystème durable pour assurer la diffusion de l’imagerie diagnostique en Afrique. Ces deux programmes seront élargis en pour les étendre à d’autres régions du monde. Les laboratoires et les diplômés de ³ÉÈËVRÊÓƵ y trouveront d’excellentes occasions de proposer des innovations dans le domaine de la santé mondiale.

« Tout chercheur, clinicien, résident, étudiant ou postdoctorant s’intéressant à n’importe quel aspect de l’imagerie, de l’ingénierie des dispositifs pour l’acquisition des données, l’analyse et les applications diagnostiques dans toutes les disciplines, est invité à se joindre à la démocratisation de l’imagerie diagnostique pour renforcer la diversité et combler les disparités », déclare Udunna Anazodo.

« Grâce au soutien financier du DIP et des GMA, les é³Ù³Ü»å¾±²¹²Ô³Ù²õ continueront à diffuser les connaissances, à nouer des collaborations solides en Afrique et à acquérir des compétences en leadership qui les prépareront à devenir des universitaires de classe internationale. »

Pour participer à ce programme, communiquez avec Udunna Anazodo.


Reproduit avec l’autorisation de l’auteur. Cet article a été publié à l’origine par Harrison Aduluwa pour

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Le NeuroÌý³ÉÈËVRÊÓƵ

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Le Neuro (L'Institut-Hôpital neurologiqueÌýde Montréal) - un institut de recherche et d’enseignement bilingue de ³ÉÈËVRÊÓƵ, qui offre des soins de haut calibre aux patients - est la pierre angulaire de la Mission en neurosciences du Centre universitaire de santé ³ÉÈËVRÊÓƵ. Nous sommes fiers d’être une institution Killam, soutenue par les fiducies Killam.

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