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Évaluation à distance de la capacité cognitive en période de pandémie

Les évaluations téléphoniques et vidéos préservent la sécurité des personnes âgées

Une équipe de cliniciens dirigée par la Dre Maiya Geddes, médecin-chercheuse, a constaté que l’évaluation à distance des facultés cognitives chez l’adulte aux prises avec une déficience cognitive présentait certains avantages pour le patient.

Les personnes de 65 ou plus risquent davantage de contracter la COVID-19 et de présenter une atteinte grave, voire mortelle, si elles sont atteintes de démence. Cela dit, ces aînés doivent néanmoins être évalués à des fins diagnostiques et traités, ce qui se fait habituellement en personne et les expose donc à un risque d’infection. L’accès difficile aux soins spécialisés peut être lourd de conséquences : diagnostics tardifs, problèmes non diagnostiqués, maîtrise déficiente des symptômes, absence d’interventions qui auraient pu améliorer la qualité de vie ou le comportement et risques accrus pour les proches aidants. Or, la télémédecine peut constituer ici une solution intéressante.

En mars, la Société Alzheimer du Canada a mis sur pied un groupe de travail pancanadien sur les troubles neurocognitifs et la COVID-19. Elle a demandé à ces spécialistes du comportement d’étudier la possibilité d’évaluer les facultés cognitives à distance afin d’assurer, en toute sécurité, une bonne prise en charge des patients pendant la pandémie. Ce groupe est dirigé par la Dre Geddes, neurologue spécialiste du comportement au Neuro.

L’équipe, qui juge prometteuse l’évaluation à distance de la capacité cognitive, fait ressortir certains aspects éthiques et techniques de la télémédecine dans ce domaine. Ainsi, les patients et les proches aidants doivent avoir accès à des plateformes cryptées simples et conviviales. Le groupe de travail a également ouvert une fenêtre sur l’avenir, soulignant la nécessité de concevoir des évaluations cognitives efficaces indépendamment de la culture, de la langue et du niveau d’instruction.

Les chercheurs ont constaté que les patients et leurs proches aidants voyaient généralement d’un bon œil les évaluations à distance en raison de leur commodité, a fortiori lorsqu’ils vivent loin du lieu de prestation des soins. La télémédecine pourrait améliorer l’accès aux soins de santé pour les patients qui ne peuvent plus se déplacer ou vivent en région éloignée, même après la pandémie, croit la Dre Geddes.

« Nous devons mieux protéger ces personnes et leur donner un meilleur accès aux soins. Avec un peu de chance, la pandémie aura pour effet d’élargir les possibilités de soins pour les personnes âgées vulnérables. »

Bref, les spécialistes trouveront dans cette étude des pratiques d’excellence à adopter pour l’évaluation à distance des fonctions cognitives et une échappée sur les recherches à venir. Le groupe a publié le fruit de son travail sur la démence au temps de la COVID-19 dans l’édition du 22 septembre 2020 de la revue .

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