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Rayon d’espoir en matière de traitement de la sclérose en plaques

±ĘłÜ˛ú±ôľ±Ă©: 22 October 2015

Une nouvelle Ă©tude menĂ©e par des chercheurs de l’Institut et hĂ´pital neurologiques de MontrĂ©al, de l’UniversitĂ© łÉČËVRĘÓƵ et du CUSM, favorise l’avancement des connaissances sur les mĂ©canismes responsables de la sclĂ©rose en plaques, ainsi que la quĂŞte de meilleurs traitements.

Selon les connaissances scientifiques modernes, la sclérose en plaques (SP) est attribuable aux lymphocytes T, un type de globules blancs. La recherche a en effet montré que ces cellules s’attaquent par erreur à la myéline, la gaine protectrice des fibres nerveuses du système nerveux central, l’exposant ainsi à une dégénérescence.

Selon de nouvelles études, les lymphocytes B, un autre type de globules blancs auparavant négligés en ce qui a trait à la SP, contribuent fortement à la maladie. De récents essais cliniques ont révélé qu’un traitement de déplétion de lymphocytes B (TDLB) chez des personnes atteintes de SP rémittente diminue considérablement un regain de l’activité de la maladie. Mais il reste à élucider comment les lymphocytes B contribuent à la maladie et aux mécanismes moléculaires associés aux effets bénéfiques du TDLB.

ł˘â€™Ă©tłÜ»ĺ±đ menĂ©e par le Dr Amit Bar-Or de l’Institut et hĂ´pital neurologiques de MontrĂ©al et des collègues, et dont les rĂ©sultats paraissent dans le numĂ©ro d’octobre de Science Translational Medicine, jette un Ă©clairage inĂ©dit sur le rĂ´le des lymphocytes B et leur interaction complexe avec d’autres cellules immunitaires dans le contexte de la SP.

«ĚýNous avons rĂ©cemment dĂ©couvert l’existence de diffĂ©rents types de lymphocytes B humainsĚý: certains favorisent l’inflammation, d’autres la freinent.Ěý Notre Ă©tude a mis en cause un sous-ensemble de lymphocytes B, produisant du GM-CSF, qui contribuent aux rĂ©actions pro-inflammatoires des cellules immunitaires en cause dans la SPĚý», a expliquĂ© le Dr Amit Bar-Or, directeur du programme de thĂ©rapeutique expĂ©rimentale et directeur scientifique de l’UnitĂ© de recherche clinique Ă  l’Institut neurologique de MontrĂ©al et auteur principal de l’étude.

En comparant des échantillons provenant de patients atteints de SP et de sujets sains, les chercheurs ont constaté que les lymphocytes B produisant du GM-CSF sont plus fréquents et plus sujets à l’activation chez les personnes atteintes de SP. Ce sous-ensemble de lymphocytes B pouvait activer des réactions pro-inflammatoires des cellules myéloïdes du système immunitaire. Après avoir confirmé ces résultats chez les patients, les chercheurs ont observé que le traitement de déplétion de lymphocytes B (TDLB) diminuait les réactions pro-inflammatoires des cellules myéloïdes. Il semble donc que le TDLB aide en partie à diminuer le nombre de lymphocytes B produisant du GM-CSF et à limiter la contribution des cellules myéloïdes et de lymphocytes T à un regain de l’activité de la maladie.

«ĚýL’importance de la prĂ©sente Ă©tude est de rĂ©vĂ©ler le rĂ´le des lymphocytesĚýB dans les rĂ©actions immunitaires anormales associĂ©es Ă  la SP et d’ainsi renforcer le recours Ă  la dĂ©plĂ©tion de ce type de globules blancs. Par ailleurs, une meilleure identification du sous-ensemble particulier de lymphocytes B responsables d’un regain d’activitĂ© de la maladie nous permettra de cibler de façon plus sĂ©lective les “mauvais” lymphocytes B et de laisser intacts les “bons” lymphocytes B. Étant donnĂ© le rĂ´le clĂ© de ces cellules du système immunitaire, l’intĂ©rĂŞt de traitements plus sĂ©lectifs est de diminuer le risque d’affaiblir le système immunitaire de patients Ă  long terme.Ěý»

Quelque 100Ěý000 Canadiens vivent avec la sclĂ©rose en plaques, une maladie qui demeure incurable. Cette Ă©tude s’avère prometteuse pour le dĂ©veloppement de la prochaine gĂ©nĂ©ration de traitements ciblĂ©s qui pourraient un jourĚýguĂ©rir cette maladie invalidante.

a Ă©tĂ© menĂ©e par Rui Li, doctorant au laboratoire du Dr Amit Bar-Or Ă  l’Institut neurologique de MontrĂ©al, dans le cadre de la recherche concertĂ©e rĂ©alisĂ©e au Canada sur les lymphocytes B relativement Ă  la SP, Ă  laquelle participent aussi la Dr Jen Gommerman de l’UniversitĂ© de Toronto et le DrĚýAlexandre Prat du CHUM. ł˘â€™Ă©tłÜ»ĺ±đ a reçu une bourse de collaboration de la SociĂ©tĂ© canadienne de la sclĂ©rose en plaques et de la Fondation pour la recherche scientifique sur la SP.

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À propos de la sclérose en plaques, de la Société canadienne de la SP et de la Fondation pour la recherche scientifique sur la SP
Le Canada affiche le plus fort taux de sclérose en plaques du monde. Cette maladie chronique souvent invalidante cible le système nerveux central, qui comprend le cerveau, la moelle épinière et les nerfs optiques. La SP est l’une des affections neurologiques les plus répandues parmi les jeunes adultes du Canada. Elle se manifeste généralement chez les personnes âgées de 15 à 40 ans, qui en subiront les effets imprévisibles toute leur vie. La Société de la SP offre des services aux personnes atteintes de SP et à leur famille et subventionne la recherche sur la cause et le remède de cette maladie. De son côté, la Fondation pour la recherche scientifique sur la SP finance de vastes études coopératives multicentriques et innovatrices, susceptibles d’aboutir à des avancées majeures dans le domaine de la sclérose en plaques. Ressource canadienne unique, la Fondation reçoit la majeure partie de ses fonds de la Société canadienne de la SP. Pour faire un don à la Société de la SP ou pour obtenir de plus amples renseignements, rendez-vous à ou composez le 1 800 268-7582.

Le Neuro
L’Institut et hĂ´pital neurologiques de MontrĂ©al – le Neuro – est un centre mĂ©dical universitaire unique qui se consacre aux neurosciences. FondĂ© en 1934 par l’éminent neurochirurgien Wilder Penfield, le Neuro a acquis une renommĂ©e internationale pour son intĂ©gration de la recherche, de ses soins exceptionnels aux patients et de sa formation spĂ©cialisĂ©e, essentiels Ă  l’avancement de la science et de la mĂ©decine. Ă€ la fois institut de recherche et d’enseignement de l’UniversitĂ© łÉČËVRĘÓƵ, le Neuro constitue l’assise de la mission en neurosciences du Centre universitaire de santĂ© łÉČËVRĘÓƵ.Ěý Les chercheurs du Neuro sont des chefs de file reconnus mondialement pour leur expertise en neurosciences cellulaire et molĂ©culaire, en imagerie du cerveau, en neurosciences cognitives, ainsi que dans l’étude et le traitement de l’épilepsie, de la sclĂ©rose en plaques et de troubles neuromusculaires. Pour tout renseignement, veuillez consulter .Ěý

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