Claudia Mitchell reçoit le prix Léon-Gérin pour souligner sa carrière exceptionnelle en recherche dans le domaine des sciences humaines et sociales.
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Le gouvernement du Québec a annoncé aujourd’hui les lauréats des Prix du Québec, distinctions remises à des personnes qui résident et travaillent au Québec pour souligner leurs réalisations exceptionnelles dans les domaines culturel et scientifique. Claudia Mitchell, l’une des nôtres, figure parmi les 15 lauréats de cette année; professeure émérite ayant la désignation « James ³ÉÈËVRÊÓƵ » au Département des études intégrées, elle a reçu le prix Léon-Gérin pour sa brillante carrière, qu’elle a consacrée à étudier la prévention de la violence fondée sur le genre, à faire de la sensibilisation au VIH et au sida et à travailler avec des jeunes de partout dans le monde. Elle recevra officiellement sa médaille lors d’une cérémonie du gouvernement du Québec, en novembre.
« C’est un immense honneur, et je suis extrêmement reconnaissante à ³ÉÈËVRÊÓƵ et aux bailleurs de fonds pour leur appui indéfectible à mes travaux de recherche », a déclaré Mme Mitchell.
Créé en 1977, le prix Léon-Gérin est la plus haute distinction accordée aux chercheurs québécois qui ont connu une carrière exceptionnelle dans le domaine des sciences humaines et sociales. Pour que leur dossier soit pris en considération, les candidats doivent avoir à leur actif une production scientifique de grande qualité, avoir effectué des travaux de portée internationale et avoir contribué à la formation dans le domaine de la recherche ou au développement du milieu. Pour chacun des Prix du Québec, les candidatures sont évaluées par un jury représentatif des disciplines reconnues pour les prix. Les lauréats reçoivent 30 000 $ du gouvernement du Québec, ainsi qu’une médaille en argent, créée par un artiste québécois professionnel.
« Le parcours professionnel de la professeure Mitchell est remarquable et ses recherches sont tout simplement impressionnantes, a affirmé Martha Crago, vice-principale à la recherche et à l’innovation. Ses travaux ont eu des retombées planétaires sur la sensibilisation au VIH et au sida, la prévention de la violence fondée sur le sexe, l’hygiène et le logement. Nous sommes très fiers de la mission qu’elle s’est donnée d’effectuer des recherches aux retombées concrètes, porteuses de changements. »
Mme Mitchell a consacré la majeure partie de sa carrière exceptionnelle à mener des recherches sur différents enjeux qui touchent les jeunes, notamment l’enfance féminine, la sexualité, le VIH et le sida, la violence fondée sur le genre et l’identité des enseignants. Dans le cadre de ses recherches à l’international, elle emploie diverses méthodes visuelles, par exemple des vidéos et photos sur téléphone cellulaire, pour faire parler les jeunes sur différents sujets, comme la prévention de la transmission VIH et du sida et de la violence sexuelle. En sa qualité de fondatrice du , elle poursuit le dialogue auprès de jeunes femmes d’Éthiopie, du Kenya, de l’Afrique du Sud, du Mozambique, du Vietnam et de la Russie, ainsi qu’auprès de filles et de jeunes femmes autochtones des quatre coins du Canada. Chez elle au Québec, elle aide, par ses travaux, de nouveaux enseignants et chercheurs à se préparer à la réalité des enfants à risque ayant grandi à Montréal, notamment les jeunes et les enfants touchés par la guerre et sans statut.
« C’est tellement important pour moi de prendre part à des travaux visuels participatifs auprès de filles et de jeunes femmes, et de faire en sorte que leurs contributions soient reconnues, a affirmé Mme Mitchell. Aujourd’hui, c’est le 11 octobre, la Journée internationale de la fille, et je crois que nous sommes à un tournant de l’histoire : nous sommes en présence de filles et de jeunes femmes qui sont des modèles influents et qui se font entendre pour susciter des changements sociaux. Je pense par exemple à Malala Yousafzai, Greta Thunberg, Nadia Murad et Autumn Peltier, pour ne nommer que celles-là . »
Mme Mitchell s’est vu décerner plusieurs prix prestigieux en reconnaissance de ses contributions au leadership pédagogique, de ses recherches et de son travail communautaire. En 2017, elle a été nommée lauréate de la Fondation Pierre Elliott Trudeau, laquelle finance son projet , qui mise sur les outils visuels pour aider les jeunes à parler de stratégies de prévention de la violence sexuelle et de promotion du bien-être. Le projet prévoit aussi différentes activités, comme des conférences sur des initiatives menées par des filles, une série d’ateliers de création médiatique dans neuf pays et une exposition numérique itinérante qui présentera les créations de jeunes filles. En 2016, Mme Mitchell a reçu la Médaille d’or du Conseil de recherches en sciences humaines – la plus haute distinction décernée par l’organisme dans le domaine de la recherche – pour la qualité et les retombées exceptionnelles de son travail. En 2015, elle a obtenu un grade honorifique de l’Université Mid Sweden et a été nommée membre de la Société royale du Canada.
Prof. Mitchell n’est pas la seule ³ÉÈËVRÊÓƵoise à être récompensée du Prix du Québec cette année. Trois anciens de ³ÉÈËVRÊÓƵ ont également remporté les honneurs : Hélène Cajolet-Laganière a gagné le Prix Georges-Émile-Lapalme (catégorie culture), Maxime Descoteaux a reçu le Prix Relève scientifique et Stanley Nattel a raflé le Prix Wilder-Penfield (catégorie science).
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