Pour mieux innover, łÉČËVRĘÓƵ se rapproche de la communautĂ© d’affaires. L’UniversitĂ© peut dĂ©sormais compter sur une nouvelle unitĂ© dont le mandat sera d’appuyer les efforts d’innovation et les partenariats au sein de l’UniversitĂ©. L’équipe de 17 personnes, sous la direction de SylvainCoulombe, vice-principal adjoint Ă l’innovation et aux partenariats (VP I+P) depuis le 1erseptembre dernier, s’emploiera notamment Ă favoriser les collaborations de recherche entre les chercheurs universitaires, le privĂ©, les acteurs gouvernementaux et les organismes sans but lucratif. M.Coulombe, Ă©galement ingĂ©nieur et professeur au dĂ©partement de gĂ©nie chimique Ă la FacultĂ© de gĂ©nie, a rencontrĂ© łÉČËVRĘÓƵ dans la ville pour parler de l’importance des collaborations entre le monde universitaire et le secteur privĂ©, en particulier.
Cette initiative reflète le désir de l’Université de mettre davantage l’accent sur l’innovation. Comment favoriser l’innovation au sein d’une institution qui mise traditionnellement sur la recherche fondamentale?
J’ai dans mon bureau une ampoule fabriquĂ©e dans une usine de General Electric il y a une centaine d’annĂ©es. C’est un symbole important pour moi. Cette invention date d’une Ă©poque oĂą il Ă©tait encore possible pour un scientifique ou un petit groupe de chercheurs d’une mĂŞme discipline d’innover. Aujourd’hui, le progrès naĂ®t de collisions: il se produit lorsque des gens crĂ©atifs et ouverts d’esprit issus de divers horizons s’unissent dans le but de rĂ©soudre un problème complexe. De nos jours, le progrès a lieu lors de ces rencontres improbables. Pensez aux outils que sont Airbnb et Car2go: ces applications ont vu le jour au carrefour de l’informatique en nuage, de la localisation en temps rĂ©el par GPS et de nouvelles tendances sociales et environnementales. Pour alimenter vĂ©ritablement l’innovation en milieu universitaire, il faut donc provoquer ces collisions interdisciplinaires, et c’est quelque chose que je souhaite cultiver Ă łÉČËVRĘÓƵ.
Comment comptez-vous y arriver?
Le paysage changeant de la recherche fait en sorte que les bailleurs de fonds au fédéral et au provincial accordent désormais énormément d’importance au travail multidisciplinaire. Il faut donc élaborer des stratégies qui favoriseront la communication entre des gens issus de différents milieux, soit universitaire, public ou privé. Je souhaite donc créer un site Internet pour construire une communauté virtuelle de recherche et d’innovation qui facilitera les échanges entre les différentes parties prenantes pouvant contribuer à la création d’un écosystème d’innovation dynamique.
Pourquoi l’UniversitĂ© łÉČËVRĘÓƵ a-t-elle dĂ©cidĂ© de dĂ©ployer plus d’efforts envers l’innovation et les partenariats?
Depuis six ans, la recherche réalisée en collaboration avec le privé prend de plus en plus d’importance. Le financement provenant des entreprises est passé de 30 millions de dollars en 2011 à 41 millions de dollars en 2017. Pour la durée de mon mandat de cinq ans, j’ai été mandaté pour diriger la croissance des activités d’innovation et de partenariat, ce qui nécessite une augmentation de nos effectifs et une réorganisation interne, ce qui a donné lieu à la création du Bureau d’innovation et des partenariats au sein du Bureau de la recherche et de l’innovation.
Quels genres de services cette Ă©quipe va-t-elle offrir?
L’objectif est notamment de stimuler l’innovation, collaborations et partenariats multisectoriels au sein de l’Université. Nous souhaitons faciliter l’établissement de nouvelles collaborations de recherche, intensifier nos efforts de communication afin d’éclaircir les processus en appui à l’innovation, la protection de la propriété intellectuelle et les montages financiers. Nous allons informer les protagonistes sur les subventions permettant de financer ces partenariats. D’ailleurs, on a déjà noué des collaborations intéressantes avec des groupes comme Les Producteurs laitiers du Canada, des entreprises comme Facebook et la fondation privée de Nike.