Au cas où vous l'auriez manqué : Bilan de la recherche en 2023
Ěý
Ă€ la recherche de signes de vie extraterrestre au sein de notre système solaireĚý
Les scientifiques sont depuis longtemps captivĂ©s par la possibilitĂ© de dĂ©couvrir des signes de vie extraterrestre dans l’Univers. Quelques-uns des plus grands tĂ©lescopes du monde sont pointĂ©s vers des galaxies et des systèmes stellaires lointains. Pourtant, certains pensent qu’il est fort probable que la vie pourrait ĂŞtre dĂ©tectĂ©e bien plus près de la planète bleue. Dans le cadre d’une nouvelle collaboration avec une scientifique du , la professeure Nagissa Mahmoudi du DĂ©partement des sciences de la Terre et des planètes Ă©tudie des biosignatures potentielles sur deux lunes de notre système solaire.Ěý
Comment le vapotage affecte-t-il les poumons ?Ěý
Le vapotage chez les adolescents est en hausse, avec des rapports faisant Ă©tat d'une augmentation rapide de son utilisation en AmĂ©rique du Nord.  Si certains considèrent le vapotage comme un outil utile pour le sevrage tabagique, une nouvelle Ă©łŮłÜ»ĺ±đ de l'Institut de recherche du Centre universitaire de santĂ© łÉČËVRĘÓƵ (IR-CUSM) vient Ă©tayer les prĂ©occupations croissantes de la santĂ© publique quant aux consĂ©quences nĂ©fastes potentielles sur la santĂ©. Les chercheurs ont dĂ©couvert que  qui pourraient avoir des effets potentiellement dommageables sur les poumons Ă long terme. Ils ont exposĂ© des souris Ă l'Ă©quivalent de 60 bouffĂ©es d'un Juul aromatisĂ© Ă la mangue (une marque de cigarette Ă©lectronique populaire auprès des jeunes et des jeunes adultes) par jour pendant quatre semaines. Ils ont constatĂ© que mĂŞme une faible exposition aux aĂ©rosols du Juul avait des impacts significatifs. Ěý
RĂ©duire la fatigue et les erreurs chez les infirmières travaillant de nuitĚý
Selon une Ă©łŮłÜ»ĺ±đ menĂ©e par l’UniversitĂ© łÉČËVRĘÓƵ, les infirmières qu’on expose Ă 40 minutes de lumière vive avant leur quart de nuit se sentent moins fatiguĂ©es et font moins d’erreurs au travail. Aussi, elles dorment mieux après leur quart de travail. « Les professionnels de la santĂ© connaissent des niveaux de fatigue très importants en raison du manque de personnel, des horaires difficiles et de la surcharge de travail. Par ailleurs, on estime qu’en AmĂ©rique du Nord, le coĂ»t annuel des erreurs mĂ©dicales s’élève Ă des dizaines de milliards de dollars », explique Jay Olson, auteur principal de l’éłŮłÜ»ĺ±đ rĂ©cemment parue dans , titulaire d’un doctorat Ă l’UniversitĂ© łÉČËVRĘÓƵ et chercheur postdoctoral Ă l’UniversitĂ© de Toronto.Ěý
Lutte contre l’extrĂ©misme violent au QuĂ©becĚý
Au Canada, l’extrĂ©misme violent est considĂ©rĂ© comme un problème de santĂ© publique pour lequel des programmes de prĂ©vention s’imposent, et la montĂ©e de la violence attribuable aux mouvements d’extrĂŞme droite est devenue un enjeu de sĂ©curitĂ© nationale. C’est dans ce contexte qu’Ottawa s’efforce de ramener au pays et de rĂ©insĂ©rer dans la sociĂ©tĂ© des femmes dĂ©tenues en Syrie parce qu’elles s’étaient jointes Ă l’État islamique. Une  met en lumière la nĂ©cessitĂ© de crĂ©er des services spĂ©cialisĂ©s axĂ©s sur l’évaluation et le traitement des personnes radicalisĂ©es atteintes de troubles de santĂ© mentale et dont la dĂ©tresse risquerait de s’exprimer par un comportement violent. L’éłŮłÜ»ĺ±đ a Ă©tĂ© menĂ©e par une Ă©quipe de recherche de MontrĂ©al, dont fait partie CĂ©cile Rousseau, professeure Ă l’UniversitĂ© łÉČËVRĘÓƵ et membre de l’Équipe clinique de polarisation du Centre intĂ©grĂ© universitaire de santĂ© et de services sociaux du Centre-Ouest-de-l’Île-de-MontrĂ©al, qui s’intĂ©resse aux moyens de combattre l’extrĂ©misme violent. Ěý
Quelles zones le Canada devrait-il protĂ©ger pour sauver les espèces menacĂ©es d'extinction ?Ěý
Lors de la rĂ©cente confĂ©rence COP 15 qui s'est tenue Ă MontrĂ©al, le Canada s'est engagĂ© Ă protĂ©ger 30 % de son territoire d'ici Ă 2030, mais quelles sont les zones les plus cruciales Ă protĂ©ger pour les espèces en pĂ©ril telles que les tortues ponctuĂ©es ? Dans publiĂ©e dans les « Proceedings of the Royal Society », des chercheuses de l'UniversitĂ© łÉČËVRĘÓƵ ont superposĂ© des cartes d'espèces en pĂ©ril pour trouver des points chauds oĂą de nombreuses espèces vivent ensemble. Ils ont constatĂ© que les points chauds se chevauchent souvent. Par exemple, plus de la moitiĂ© des points chauds pour les oiseaux en pĂ©ril sont Ă©galement des points chauds pour les insectes en pĂ©ril. Une de ces zones de 100 kilomètres carrĂ©s pourrait contenir plus de 130 espèces en danger.Ěý
Les gènes expliquent pourquoi les hommes et les femmes prĂ©sentent des symptĂ´mes de dĂ©pression diffĂ©rentsĚý
La dĂ©pression est gĂ©nĂ©ralement considĂ©rĂ©e comme plus frĂ©quente chez les femmes que chez les hommes, les femmes Ă©tant deux fois plus susceptibles d'ĂŞtre diagnostiquĂ©es que les hommes. Une nouvelle Ă©łŮłÜ»ĺ±đ sexospĂ©cifique de l'universitĂ© łÉČËVRĘÓƵ a rĂ©vĂ©lĂ© qu'il existe des diffĂ©rences entre les gènes masculins et fĂ©minins et leur lien avec la dĂ©pression. Dans une Ă©łŮłÜ»ĺ±đ portant sur plus de 270 000 personnes, les chercheurs ont constatĂ© que les mĂ©thodes de prĂ©diction spĂ©cifiques au sexe Ă©taient plus prĂ©cises pour prĂ©voir le risque gĂ©nĂ©tique de dĂ©pression d'un individu que les mĂ©thodes de prĂ©diction qui ne spĂ©cifiaient pas le sexe. Les chercheurs ont trouvĂ© 11 zones d'ADN liĂ©es Ă la dĂ©pression chez les femmes, et une seule zone chez les hommes. Ils ont Ă©galement constatĂ© que la dĂ©pression Ă©tait spĂ©cifiquement liĂ©e aux maladies mĂ©taboliques chez les femmes, un aspect important Ă prendre en compte dans le traitement des femmes souffrant de dĂ©pression. Ěý
La science derrière le synchronisme musicalĚý
La musique rĂ©unit les gens et leur fait vivre des expĂ©riences collectives. De la musique d’orchestre aux spectateurs tapant des mains, la synchronisation est Ă la base de toutes les interactions musicales. Mais qu’est-ce qui explique notre capacitĂ© Ă synchroniser notre rythme Ă celui d’une autre personne ou d’un groupe? Caroline Palmer, professeure Ă l’Université łÉČËVRĘÓƵ, et son collègue Alexander Demos, professeur Ă l’UniversitĂ© de l’Illinois Ă Chicago, ont recours aux mathĂ©matiques et aux thĂ©ories sociales afin de mieux comprendre comment les musiciens et les musiciennes arrivent Ă synchroniser leur musique en groupe. « La synchronisation est la tendance qu’ont les humains Ă agir au mĂŞme rythme que les autres. Elle est souvent nĂ©cessaire Ă la survie et peut avoir une incidence sur notre perception de nos relations avec les autres membres d’un groupe. En effet, des recherches ont montrĂ© que des gens avaient une attitude plus altruiste lorsqu’ils participaient Ă des comportements rythmiques synchrones, notamment lorsqu’ils tapaient des mains, faisaient de la musique, dansaient, marchaient et jouaient des percussions », explique la Pre Palmer,Ěý
Les mĂ©dias numĂ©riques : un facteur de risque de psychose chez les jeunes adultes?Ěý
Au Canada, les jeunes adultes se servent de leur tĂ©lĂ©phone intelligent pendant plusieurs heures par jour en moyenne. Beaucoup passent de TikTok Ă Netflix Ă Instagram et ne dĂ©posent leur appareil que pour s’emparer d’une manette de jeu vidĂ©o. De plus en plus d’éłŮłÜ»ĺ±đs se penchent sur les risques de la surutilisation des mĂ©dias numĂ©riques, ainsi que sur les avantages d’une utilisation modĂ©rĂ©e de ces mĂ©dias, sur le plan de la santĂ© mentale. Une Ă©łŮłÜ»ĺ±đ rĂ©cente menĂ©e par l’UniversitĂ© łÉČËVRĘÓƵ auprès de 425 QuĂ©bĂ©cois et QuĂ©bĂ©coises de 18 Ă 25 ans sur une pĂ©riode de six mois rĂ©vèle que les jeunes qui connaissent des Ă©pisodes psychotiques frĂ©quents consacrent beaucoup de temps aux mĂ©dias numĂ©riques. Cependant, le temps passĂ© sur les mĂ©dias numĂ©riques n’aurait pas d’incidence sur la frĂ©quence des Ă©pisodes psychotiques, selon Vincent Paquin, auteur principal de l’éłŮłÜ»ĺ±đ et rĂ©sident en psychiatrie de l’UniversitĂ© łÉČËVRĘÓƵ.Ěý
Évaluer les consĂ©quences imprĂ©vues d’une formation neurochirurgicale assistĂ©e par l’IAĚý
Les simulateurs de rĂ©alitĂ© virtuelle permettent aux apprenants d’amĂ©liorer rapidement leurs compĂ©tences techniques sans aucun risque pour les patients. Les Ă©tudiants en mĂ©decine peuvent ainsi s’exercer lors d’interventions complexes en neurochirurgie avant d’utiliser un scalpel sur un vrai patient. AssociĂ©s Ă l’intelligence artificielle, ces tuteurs informatisĂ©s offrent un retour d’information personnalisĂ©, comme le ferait un instructeur humain. Ils dĂ©tectent les points Ă amĂ©liorer et font des suggestions Ă l’étudiant sur la manière d’atteindre la performance d’un expert. Toutefois, l’enseignement humain reste indispensable pour dĂ©celer et contrebalancer les changements de comportements, involontaires et parfois nĂ©gatifs, des neurochirurgiens après une formation virtuelle par l’IA. Une nouvelle Ă©łŮłÜ»ĺ±đ du Centre de simulation neurochirurgicale et d’apprentissage de l’intelligence artificielle du Neuro (Institut-hĂ´pital neurologique de MontrĂ©al) de l’UniversitĂ© łÉČËVRĘÓƵ vient de le dĂ©montrer.Ěý
La science Ă la rescousse d’un monde en manque d’empathieĚý
Notre monde est marquĂ© par de profondes divisions et d’importants bouleversements sociaux. Aussi, notre besoin d’empathie est-il plus grand que jamais.Or, la science permet de croire que lorsqu’il s’agit de susciter l’empathie, le rĂ´le de l’imagination est plus dĂ©terminant que nous le croyions. En effet, une nouvelle Ă©łŮłÜ»ĺ±đ dirigĂ©e par une Ă©quipe de recherche de l’UniversitĂ© łÉČËVRĘÓƵ rĂ©vèle l’influence qu’exercent les diffĂ©rentes formes d’empathie sur notre volontĂ© d’aider autrui. « L’empathie, soit la capacitĂ© de comprendre la situation d’une autre personne, joue un rĂ´le essentiel dans la manifestation des comportements prosociaux. Nous savons que l’empathie n’est pas unidimensionnelle et peut s’éprouver de façons très diffĂ©rentes; on peut notamment ressentir de la dĂ©tresse personnelle comme de la compassion pour l’autre », explique Signy Sheldon, professeure de psychologie Ă l’UniversitĂ© łÉČËVRĘÓƵ et coautrice de l’éłŮłÜ»ĺ±đ.Ěý