³ÉÈËVRÊÓƵ

Certains technologues estiment que l'approche attentiste de la Banque du Canada (BdC) en matière d'émission de monnaies numériques risque de la laisser à la traîne dans la course à l'innovation mondiale. Bien que son gouverneur, Tiff Macklem, ait déclaré en avril dernier que la pandémie a accéléré l'économie numérique et que « les arguments en faveur d'une monnaie numérique deviennent plus convaincants », la banque centrale affirme qu'elle n'a aucun projet immédiat de lancement d'une monnaie numérique. ()

Voici une experte de l’Université ³ÉÈËVRÊÓƵ qui peut s’exprimer à ce sujet :

Katrin Tinn, professeure adjointe, Faculté de gestion Desautels

« Avec la prolifération des crypto-monnaies, les banques centrales sont peut-être encore les mieux placées pour fournir au public une monnaie numérique semblable à de l'argent liquide, comme alternative aux espèces numériques et physiques. La BdC a relevé le défi de réfléchir à l'avance à la forme que prendrait une telle monnaie numérique de banque centrale (MNBC), si une décision politique devait être prise pour en lancer une à l'avenir. Elle pourrait sans doute être plus conforme aux objectifs sociaux communs, comme préserver la vie privée là où elle est importante, éviter l'exclusion des personnes moins fortunées et fournir une infrastructure pour l'innovation et des contrats financiers plus efficaces ».

Katrin Tinn est professeure adjointe en finance à la Faculté de gestion Desautels, où elle se concentre sur la théorie appliquée en économie financière et en économie de l'information. En collaboration avec Christophe Dubach, professeur agrégé au Département de génie électrique et informatique, elle a soumis une proposition au Défi Modèle X, un projet visant à trouver de nouveaux designs et modèles d'affaires auprès d'institutions nord-américaines pour la MNBC qui a été sélectionné parmi les trois projets les plus prometteurs par la BdC.

katrin.tinn [at] mcgill.ca (anglais)