Experts: Le test VPH appelé à remplacer le test Pap pour le dépistage du cancer du col de l’utérus
Le test de détection du virus du papillome humain (test VPH) va progressivement remplacer le test Pap pour le dépistage primaire du cancer du col de l’utérus au Québec. Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, a annoncé que le test VPH sera offert à toutes les femmes à partir de l’âge de 25 ans. Il donne ainsi suite à une recommandation formulée par l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux dans un avis publié l’hiver dernier. ()
Voici des experts de l’Université ³ÉÈËVRÊÓƵ qui peuvent s’exprimer à ce sujet :
Eduardo Franco, professeur James ³ÉÈËVRÊÓƵ et directeur, Département d'épidémiologie, de biostatistique et de santé au travail et Département d'oncologie Gerald Bronfman
« La décision des autorités sanitaires provinciales d'adopter le test moléculaire du VPH comme méthode de dépistage du cancer du col de l'utérus est une excellente nouvelle. Le test HPV est de loin supérieur au test de cytologie Pap, une technique aujourd'hui obsolète malgré ses bons résultats qui ont aidé le monde occidental à maintenir l'incidence du cancer du col de l'utérus au niveau le plus bas possible. La décision du Québec est l'aboutissement d'au moins deux décennies de leadership de la part des chercheurs locaux pour fournir les preuves scientifiques de l'efficacité des tests HPV et des vaccins HPV comme meilleurs outils conjoints pour le prochain objectif, qui est d'éliminer le cancer du col de l'utérus ».
Eduardo Franco est un professeur James ³ÉÈËVRÊÓƵ nommé conjointement aux Départements d'épidémiologie, de biostatistique et de santé au travail et au Département d'oncologie Gerald Bronfman, où il occupe également les fonctions de directeur et de chef de la Division d'épidémiologie du cancer. Ses recherches portent sur l'épidémiologie moléculaire et la prévention du cancer du col de l'utérus et des maladies associées au papillomavirus humain, des cancers des voies aérodigestives supérieures, de la prostate, de l'endomètre et des tumeurs infantiles.
eduardo.franco [at] mcgill.ca (anglais)
Cleve Ziegler, professeur adjoint, Département d'obstétrique et de gynécologie
« La décision de dépister le cancer du col de l'utérus au moyen d'un test plus sensible et plus efficace est un changement bienvenu au Québec. De nombreuses recherches menées au cours de la dernière décennie - dont une grande partie ici au Québec - ont démontré une meilleure détection des précurseurs du cancer grâce à ce test sophistiqué, en particulier pour les femmes qui ne sont pas enclines à consulter régulièrement un médecin. Le potentiel de l'autodépistage pourrait aussi bientôt être réalisé. Combiné à la vaccination contre le VPH, le cancer du col de l'utérus devrait devenir une maladie entièrement évitable ».
Cleve Ziegler est professeur adjoint au Département d'obstétrique et gynécologue-obstétricien à l'Hôpital général juif. Il s'intéresse à la contraception, à la chirurgie gynécologique complexe et au dépistage du cancer du col de l'utérus.
cleve.ziegler [at] mcgill.ca (anglais)