La »åé±è°ù±ð²õ²õ¾±´Ç²Ô pourrait augmenter le risque de diabète
Par Fergus Grieve,Ìý³ÉÈËVRÊÓƵ Salle de Presse
Selon une étude, »åé±è°ù±ð²õ²õ¾±´Ç²Ô et facteurs métaboliques augmenteraient le risque de diabète de type 2
La »åé±è°ù±ð²õ²õ¾±´Ç²Ô pourrait multiplier le risque de diabète de typeÌý2 en présence de signes annonciateurs du syndrome métabolique tels que l’obésité, l’hypertension et des taux de cholestérol anormaux. C’est ce qu’ont observé des chercheurs de l’UniversitéÌý³ÉÈËVRÊÓƵ, de l’Institut de recherches cliniques de Montréal, l'Université de Montréal,Ìýet de l’Université de Calgary.
D’autres études ont déjà évoqué la possibilité d’un lien entre la »åé±è°ù±ð²õ²õ¾±´Ç²Ô et le diabète. Toutefois, la présente étude publiée dans MolecularÌýPsychiatry donne à penser que lorsque la »åé±è°ù±ð²õ²õ¾±´Ç²Ô côtoie des facteurs de risque métabolique, ces éléments se conjuguent pour multiplier le risque d’apparition du diabète.
Ìý«ÌýSelon des données récentes, ce n’est pas la »åé±è°ù±ð²õ²õ¾±´Ç²Ô en soi qui augmenterait le risque de diabète de typeÌý2 et de problèmes cardiovasculaires, mais bien la »åé±è°ù±ð²õ²õ¾±´Ç²Ô conjuguée à des facteurs de risque comportementaux et métaboliquesÌý», explique NorbertÌýSchmitz, auteur principal de la nouvelle étude, professeur agrégé au Département de psychiatrie de l’UniversitéÌý³ÉÈËVRÊÓƵ et chercheur à l’Institut universitaire en ²õ²¹²Ô³Ùé mentale Douglas, affilié à ³ÉÈËVRÊÓƵ. «ÌýEn menant cette étude, nous souhaitions analyser les caractéristiques de sujets qui avaient à la fois des symptômes dépressifs et des facteurs de risque métabolique.Ìý»
Effectif de plus de 2Ìý500Ìýadultes
Réalisée au Québec, l’étude de quatre ans et demi a réuni 2Ìý525Ìýsujets de 40 à 69Ìýans répartis en quatre groupes selon leur tableau cliniqueÌý: »åé±è°ù±ð²õ²õ¾±´Ç²Ô accompagnée d’au moins trois facteurs de risque métabolique, »åé±è°ù±ð²õ²õ¾±´Ç²Ô seule, facteurs de risque métabolique seuls et, enfin, témoins sains.
Les chercheurs ont constaté que le risque d’apparition du diabète n’était pas significativement plus élevé chez les participants atteints de »åé±è°ù±ð²õ²õ¾±´Ç²Ô seule que chez les témoins sains, résultats qui vont à l’encontre des observations antérieures. Les participants qui avaient des symptômes de dérèglement métabolique, mais étaient exempts de »åé±è°ù±ð²õ²õ¾±´Ç²Ô, étaient environ quatre fois plus susceptibles de souffrir de diabète. En revanche, chez les patients aux prises à la fois avec une »åé±è°ù±ð²õ²õ¾±´Ç²Ô et des facteurs de risque métabolique, le risque d’apparition du diabète était multiplié par plus de six. De plus, l’analyse révèle que l’effet conjugué de la »åé±è°ù±ð²õ²õ¾±´Ç²Ô et des symptômes métaboliques est plus marqué que la somme de ces effets pris individuellement.
Cercle vicieux?
Selon les chercheurs, les liens entre la »åé±è°ù±ð²õ²õ¾±´Ç²Ô, les dérèglements métaboliques et le risque de diabète sont multiples. Dans certains cas, la »åé±è°ù±ð²õ²õ¾±´Ç²Ô et les facteurs de risque métabolique peuvent s’aggraver mutuellement, enfermant le patient dans un cercle vicieux.
Les données le démontrentÌý: les patients déprimés sont moins susceptibles de suivre les conseils de leur médecin pour la prise en charge du syndrome métabolique, qu’il s’agisse de prendre un médicament, d’arrêter de fumer, de faire plus d’exercice ou de manger plus sainement. Or, bien souvent, le syndrome métabolique s’aggrave en l’absence d’une prise en charge efficace, ce qui risque d’accentuer les symptômes dépressifs.
ÌýAu‑delà de ces considérations comportementales, certaines formes de »åé±è°ù±ð²õ²õ¾±´Ç²Ô altèrent le métabolisme et peuvent dès lors entraîner un gain de poids, de l’hypertension et une anomalie du métabolisme du glucose. Ajoutons à cela que certains antidépresseurs peuvent eux aussi provoquer un gain de poids.
Le traitement global, clé de la prévention
Les chercheurs font observer que les cas de »åé±è°ù±ð²õ²õ¾±´Ç²Ô ne sont pas tous identiques. Seules quelques personnes déprimées présentent également des dérèglements métaboliques. Cependant, pour briser le cercle vicieux et améliorer véritablement l’état de ces patients, il est essentiel de les repérer et d’adopter chez eux une démarche thérapeutique globale.
«ÌýSi on ne traite que la »åé±è°ù±ð²õ²õ¾±´Ç²Ô, on n’agit ni sur le mode de vie, ni sur les facteurs de risque métabolique. Le patient risque donc de voir son état de ²õ²¹²Ô³Ùé se dégrader, ce qui l’exposera davantage à une rechute de sa »åé±è°ù±ð²õ²õ¾±´Ç²ÔÌý», conclut le PrÌýSchmitz.
Cette étude a été financée par les Instituts de recherche en ²õ²¹²Ô³Ùé du Canada et le Fonds de recherche du QuébecÌý– Santé.
L’article «ÌýDepression and risk of typeÌý2 diabetes: the potential role of metabolic factorsÌý», par NorbertÌýSchmitz etÌýcoll., a été publié dans Molecular Psychiatry ().