³ÉÈËVRÊÓƵ

Circulation d’affiches antisémites sur les médias sociaux

Messages aux membres de la communauté mcgilloise,ÌýÌý

Le conflit dévastateur qui perdure au Moyen-Orient continue de susciter de très vives émotions. Au cours des dernières semaines, mes collègues et moi avons publié de nombreux messages dans lesquels nous exhortons la communauté à tenir un discours respectueux et courtois et où, alors que nous sommes témoins de tant de souffrance et de détresse, nous l’invitons à faire preuve de compassion. Si bon nombre d’entre nous s’expriment avec respect et agissent avec bienveillance, il n’en est malheureusement pas de même partout.ÌýÌý

Hier, on m’a informé que circulaient sur les médias sociaux des affiches invitant la communauté étudiante mcgilloise à participer à une « Journée nationale d’interruption », en soutien d’une « marche pour Gaza». L’affiche présente une image d’un groupe de personnes donnant des coups de pied et fracassant des vitres.ÌýÌý

Il est consternant que soit publicisé un événement à l’aide d’affiches faisant allusion à la destruction de biens. Il est, de surcroît, choquant que soit utilisée l’image de personnes fracassant des vitres pour promouvoir un événement qui se tiendra le 9 novembre, jour du 85e anniversaire de la Nuit de cristal, le nom donné aux violentes attaques perpétrées par l’Allemagne nazie, durant lesquelles des groupes ont saccagé les vitres de synagogues et de commerces juifs.ÌýÌý

À la lumière des faits colligés et du contexte, force est de constater qu’il s’agit d’affiches antisémites. De telles publications sont déplorables et inacceptables et nous ne pouvons pas tolérer qu’elles circulent sur nos campus.ÌýÌý

J’ai déclaré que le cadre universitaire doit faire une large place à la liberté d’expression, de réunion et d’opinion. Cela dit, ces libertés ne sont certes pas absolues. L’exercice de ces libertés peut dévier et de fait être exclu de la protection conférée par nos politiques, ce qui est manifestement le cas ici.Ìý

L’essence du matériel promotionnel diffusé en lien avec la manifestation devant avoir lieu cet après-midi me préoccupe grandement et me fait craindre pour la sécurité des membres de notre communauté. Conformément aux obligations dont doit s’acquitter l’Université ³ÉÈËVRÊÓƵ en vertu de l’article 16 de la Charte des droits de l’étudiant, j’ai demandé l’ajout de membres de l’équipe de sécurité à cet événement.ÌýÌý

Si la manifestation a lieu, elle devra se dérouler de manière pacifique. Je souhaite rappeler, à toutes et à tous les étudiants, leur obligation de se conformer à l’article 6 du Code de conduite de l’étudiant et procédures disciplinaires, et rappeler à l’ensemble de nos collègues, les obligations qui sont les leurs en vertu des règlements et des conventions collectives de l’Université.ÌýÌý

Il est possible que certains d’entre vous soient craintifs à l’idée de vous rendre sur le campus aujourd’hui; ce que je comprends parfaitement. J’invite le personnel enseignant et dirigeant à faire preuve de bienveillance, de compassion et de compréhension en réponse aux demandes d’accommodement qui pourraient leur être soumises.ÌýÌý

J’aimerais conclure ainsi : nous pouvons, et nous devons faire mieux. Publiciser une manifestation à l’aide de messages qui font référence à un jour extrêmement sombre de l’Histoire, à une attaque marquée par la violence antisémite, est abject. Cela perpétue la tension déjà existante et contribue à ostraciser les personnes de confession juive de même qu’aux personnes arabes ou de confession musulmane de notre communauté, et risque de leur porter atteinte. Chacun de ces groupes se trouve présentement dans une situation de grande vulnérabilité.ÌýÌý

Je réitère donc la demande que je vous ai faite précédemment : Å“uvrons, ensemble, à la consolidation d’un environnement inclusif, empreint de compassion et de respect.ÌýÌý

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Deep SainiÌý
Principal et vice-chancelierÌý
Université ³ÉÈËVRÊÓƵ

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