Les Ă©tudiants en orthophonie de l’École des sciences de la communication humaine de łÉČËVRĘÓƵ sont formĂ©s pour traiter un vaste Ă©ventail de problèmes de santĂ© et offrir des services de qualitĂ© Ă©levĂ©e Ă des gens de tous les milieux.
Malheureusement, il s’avère que les gens qui sont identifiĂ©s Ă certaines races ou Ă certains groupes marginalisĂ©s sont plus susceptibles de recevoir des soins de santĂ© de qualitĂ© infĂ©rieure. Un patient trans (qui a prĂ©fĂ©rĂ© garder l’anonymat) a qualifiĂ© de frustrante son expĂ©rience dans le système de santĂ©, ajoutant qu’en gĂ©nĂ©ral, les professionnels de la santĂ© «Ěýne savaient pratiquement rien. (...) Il y a beaucoup de choses qu’ils ne comprennent pas, et ils ne sont tout simplement pas assez formĂ©s.Ěý» Lorsqu’on lui a demandĂ© ce qui pourrait ĂŞtre fait pour amĂ©liorer la qualitĂ© des soins qui lui sont fournis ainsi qu’aux membres d’autres groupes marginalisĂ©s, sa rĂ©ponse Ă©tait claireĚý: «ĚýLes former. Les former et les exposer Ă cette clientèle.Ěý»
Justement, à l’École des sciences de la communication humaine (ESCH), plusieurs projets sont en cours pour commencer à former et à exposer les étudiants à cette réalité.
La formation sur la diversitĂ© Ă łÉČËVRĘÓƵ
De nouvelles initiatives sont mises en place Ă l’ESCH afin d’enseigner aux Ă©tudiants comment adopter une pratique anti-oppressive. Ă€ la troisième session, les Ă©tudiants en formation clinique suivent un cours – SĂ©minaire et stageĚýIII – dont plus de la moitiĂ© du contenu est consacrĂ© aux enjeux liĂ©s Ă la diversitĂ©, au counseling et Ă la bonne communication avec les patients. Ce cours, enseignĂ© par la professeure adjointe Kelly Root, comprend de la formation sur l’histoire et la santĂ© des Autochtones, un atelier sur les manières de favoriser la conversation avec les personnes atteintes d’aphasie et des exposĂ©s sur divers sujets qui touchent la diversitĂ©, prĂ©sentĂ©s par les Ă©tudiants eux-mĂŞmes.
Les occasions de dĂ©velopper leurs compĂ©tences sont donc nombreuses pour les Ă©tudiants. Ces dernières annĂ©es, certains ont eu la possibilitĂ© d’effectuer des stages cliniques dans des communautĂ©s principalement autochtones du nord du QuĂ©bec, notamment la communautĂ© algonquine de Lac-Simon et la communautĂ© crie de Chisasibi. Depuis quelques annĂ©es, le cours Troubles de la voix de Nicole Li-Jessen, Ph.ĚýD., donne aux Ă©tudiants la chance d’animer des ateliers sur la masculinisation et la fĂ©minisation de la voix pour des jeunes qui s’identifient comme transgenres.
Au-delà de l’enseignement
La FacultĂ© de mĂ©decine contribue Ă plus grande Ă©chelle aux efforts visant Ă amĂ©liorer la diversitĂ© Ă l’universitĂ©. En effet, le mandat du ComitĂ© d’expansion de la participation, qui relève du Bureau de la responsabilitĂ© sociale et de l’engagement communautaire de la FacultĂ© de mĂ©decine, consiste Ă amĂ©liorer la diversitĂ© et l’équitĂ© au sein de la FacultĂ© de mĂ©decine, ainsi qu’à favoriser la participation des populations sous-reprĂ©sentĂ©es et marginalisĂ©es Ă la rĂ©alisation des programmes de formation des professionnels de la santĂ© de łÉČËVRĘÓƵ.
Yasmin Beydoun et Emily Jarvis, Ă©tudiantes de deuxième et de première annĂ©e Ă la maĂ®trise en sciences appliquĂ©es, nous reprĂ©sentent au comitĂ© Ă©tudiant d’expansion de la participation. «ĚýEn ce moment, explique Yasmin, nous collaborons avec le ComitĂ© d’expansion de la participation et la FacultĂ© de mĂ©decine Ă la crĂ©ation d’un programme de mentorat oĂą des Ă©lèves (du secondaire) issus de minoritĂ©s seront jumelĂ©s Ă des gens dans un domaine qui les intĂ©resse. Un tel programme est intĂ©ressant, car il pourrait avoir des rĂ©percussions plus durables sur le cheminement de ces Ă©lèves, comparativement Ă un camp de jour. Ă€ suivre!Ěý»
On peut toujours faire mieux
La formation sur la diversitĂ© que reçoivent les Ă©tudiants de l’ESCH a lieu en majeure partie Ă la deuxième annĂ©e du programme. L’an dernier, Yasmin a rĂ©alisĂ© un sondage sur la diversitĂ© auprès des Ă©tudiants de première annĂ©e en orthophonie. «ĚýCe sondage avait pour principal but de dĂ©terminer dans quelle mesure les Ă©tudiants de notre cohorte considĂ©raient qu’ils avaient besoin de plus de formation qui les aiderait Ă adopter des pratiques anti-oppressives pour travailler auprès d’une population diversifiĂ©eĚý», affirme-t-elle. De manière gĂ©nĂ©rale, le sondage a rĂ©vĂ©lĂ© que les Ă©tudiants de première annĂ©e accordent de l’importance Ă ce type de formation et d’enseignement, mais qu’il en faudrait plus pour qu’ils se sentent Ă l’aise de fournir des soins de santĂ© de manière anti-oppressive.
Lorsqu’il est question de diversitĂ©, on peut toujours faire mieux. Selon le sondage sur la formation Ă la diversitĂ©, il faudrait donner de la formation sur les compĂ©tences culturelles et les pratiques anti-oppressives plus tĂ´t dans le programme. NĂ©anmoins, toujours selon le sondage, l’ESCH a fait beaucoup de progrès pour favoriser la diversitĂ©. «ĚýJe crois que l’on est sur la bonne voie en ce qui concerne les soins de santĂ©Ěý», affirme le patient trans citĂ© plus haut, qui reconnaĂ®t qu’il faudra tout de mĂŞme du temps.
Effectivement, les initiatives en cours à l’ESCH avancent dans la bonne direction, et c’est en poursuivant ces efforts que nous aiderons les étudiants à acquérir les habiletés cliniques et les compétences nécessaires pour fournir d’excellents soins aux clients de tous les milieux.
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