Un réseau national chargé d'évaluer l'innocuité des médicaments présente ses premiers résultats
Les médicaments sur ordonnance demeurent l'une des causes les plus courantes d'effets indésirables graves en médecine clinique, ce qui représente des milliers de décès, chaque année, au Canada. Le besoin urgent de recherches scientifiques rigoureuses sur l'innocuité des médicaments est clairement reconnu depuis des décennies, mais faisait face à un problème de coordination nationale jusqu'à l'arrivée du Réseau canadien pour l'étude observationnelle des médicaments (RCEOM), qui publie aujourd'hui son premier rapport décrivant les progrès réalisés vers l'atteinte de son objectif de création d'un système pleinement opérationnel pour l'évaluation rapide des effets indésirables des médicaments au Canada. Des études effectuées au cours de sa première année de fonctionnement se sont intéressées aux effets des médicaments antihypercholestérolémiques sur les reins, à l'augmentation potentielle du risque de pneumonie en rapport avec les médicaments inhibiteurs de l'acidité gastrique, ainsi qu'à l'apparition soudaine possible du diabète associée aux médicaments utilisés pour traiter la psychose (ex. : la schizophrénie). Le RCEOM est un centre collaborateur du Réseau sur l'innocuité et l'efficacité des médicaments (RIEM), un organisme financé par les instituts de recherche en santé du Canada (IRSC).
L'Institut Lady Davis (ILD) de Montréal, situé à l'Hôpital général juif, héberge le centre de coordination du RCEOM. Le Réseau regroupe sept provinces canadiennes qui utilisent les données en matière de santé dans l'évaluation de l'innocuité et de l'efficacité des médicaments après leur mise en marché. Le RCEOM se sert également des données provenant du Royaume-Uni et des États-Unis, ce qui lui permet de procéder à des analyses de données qui regroupent une population globale de plus de 40 millions de personnes.
« La création du RCEOM signifie que nous pouvons répondre rapidement aux préoccupations en matière d'innocuité des médicaments dans la fraction du temps requis dans le passé. Par exemple, les études sur les effets indésirables du Vioxx sur le cœur (retiré du marché mondial en 200X) ont été menées par des équipes distinctes de chercheurs à l'aide des bases de données de l'Ontario, du Québec et de la Saskatchewan. Le temps nécessaire pour réagir au premier rapport ayant soulevé des préoccupations en matière d'innocuité de ce médicament, publié en novembre 2000, s'est échelonné sur trois à neuf ans - une période excessive compte tenu de la menace potentielle que posait, pour la santé publique, ce médicament largement répandu », a déclaré le Dr David Henry, ICES, PDG et chef de l'équipe de la base de données du RCEOM.
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