En tant que minorités raciales et linguistiques, les Québécois noirs anglophones font face à plus d'obstacles pour recevoir des soins de santé mentale
Selon une nouvelle étude menée par des chercheurs du département de psychologie de l'Université ³ÉÈËVRÊÓƵ, les anglophones noirs du Québec sont davantage victimes de discrimination et font état d'un plus grand nombre d'obstacles à l'obtention de soins de santé mentale - et d'une moins bonne santé mentale en général - que leurs homologues francophones. Les chercheurs, qui s'interrogeaient sur l'expérience d'être à la fois une minorité raciale et linguistique dans la province, ont collaboré avec le Centre de ressources de la communauté noire (BCRC) pour sonder les Québécois noirs de toute la province sur l'expérience d'être à la fois une minorité raciale et linguistique. Ils ont constaté que près de 60 % des participants noirs anglophones et francophones ont déclaré avoir été victimes de discrimination raciale.
En outre, plus de 25 % des participants noirs anglophones ont déclaré avoir subi une discrimination fondée sur la langue, contre environ 7 % des francophones interrogés. Les participants noirs anglophones ont également déclaré être confrontés à davantage d'obstacles aux services de santé mentale et à un état de santé mentale inférieur à celui de leurs homologues francophones. « Les résultats de ce projet de recherche nous ont aidés à comprendre comment ces identités minoritaires multipliées affectaient la santé de la communauté noire anglophone », a déclaré l'auteure principale et étudiante au doctorat au département de psychologie, Nmesoma Umenwofor-Nweze. « Il est impératif de comprendre cette relation afin de mettre en place de meilleurs services pour les communautés qui sont marginalisées sur de multiples fronts. »Â
 par Nmesoma Umenwofor-Nweze et al., a été publié dans le Journal of Racial and Ethnic Health Disparities.