La meilleure dose de vitamine D pour les ²úé²úé²õ
Une étude dirigée par la professeure Hope Weiler, de l’École de diététique et de nutrition humaine, et la docteure Celia Rodd, du Département de pédiatrie, toutes deux de l’Université ³ÉÈËVRÊÓƵ, a récemment permis de confirmer qu’une dose quotidienne de 400 UI de vitamine D est suffisante pour la santé des nourrissons.
« On croit parfois que plus on en donne, mieux c’est », affirme la professeure Weiler. « Toutefois, personne n’avait encore comparé les doses quotidiennes de vitamine D généralement recommandées afin de déterminer lesquelles étaient optimales pour la santé des nourrissons, et c’est pourquoi nous étions très heureuses de pouvoir réaliser cette étude. »
Les recommandations actuelles quant à la dose quotidienne de vitamine D nécessaire au développement d’une bonne ossature et la prévention du rachitisme pendant l’enfance varient considérablement. La France et la Finlande recommandent 1 000 UI. Santé Canada et l’Organisation mondiale de la Santé recommandent pour leur part la dose la plus faible, soit 400 UI par jour. La Société canadienne de pédiatrie suggère des quantités différentes pendant les mois d’été et d’hiver, et fixe à 800 UI par jour la dose hivernale, car les ²úé²úé²õ sont alors moins exposés au soleil. (On appelle parfois la vitamine D la « vitamine du soleil », car une exposition suffisante au soleil permet d’en produire suffisamment. Or, l’exposition aux rayons solaires n’est pas recommandée chez les ²úé²úé²õ, et le climat nordique limite la synthèse de la vitamine D pendant la saison froide, soit d’octobre à avril.)
L’équipe dirigée par la professeure Weiler a suivi 132 nourrissons montréalais assignés de façon aléatoire à l’un des quatre groupes de l’étude, de façon à recevoir pendant 12 mois l’une des doses quotidiennes suivantes de vitamine D : 400 UI, 800 UI, 1 200 UI ou 1 600 UI. Les chercheurs ont déterminé la taille, le poids et le périmètre crânien des nourrissons faisant partie de l’étude ainsi que ainsi que leur concentration sanguine de vitamine D après trois, six, neuf et douze mois. Ils ont également mesuré la quantité de minéraux dans les os des sujets au fil de leur croissance.
Dès le premier jalon temporel, soit au bout de trois mois, les scientifiques ont déterminé que l’administration d’une dose quotidienne supérieure à 400 UI ne comportait aucun avantage, et ils ont conclu de plus qu’une dose plus forte n’entraînait aucun bienfait additionnel pour le développement optimal de l’ossature. « Les parents que nous avons vus dans le cadre de l’étude s’assuraient de donner chaque jour à leur enfant la dose quotidienne recommandée », a indiqué la docteure Rodd.
Selon les responsables de l’étude, une investigation plus poussée sera toutefois nécessaire afin de déterminer si les enfants de mères souffrant de malnutrition, et dont le taux de vitamine D à la naissance est par conséquent plus faible, doivent recevoir une dose quotidienne supérieure à 400 UI.
Version intégrale de l’article publié dans le Journal of the American Medical Association :
La recherche a été financée par les Instituts recherche en santé du Canada : et par la Fondation de recherche Nutricia : .