Le recherche sur les Réseaux agiles tout-photoniques (RATP)
L'Université ³ÉÈËVRÊÓƵ et ses partenaires ont lancé aujourd'hui le Réseau de recherche sur les Réseaux agiles tout-photoniques (RATP). Ce projet de recherche, dont la durée prévue est de cinq ans, est le plus ambitieux du Canada visant à faire bénéficier le secteur des télécommunications, et en fin de compte, tous les utilisateurs d'Internet, des avantages des réseaux à fibres optiques tout-photoniques. Sa réalisation est possible grâce à l'une des plus importantes subventions jamais octroyées par le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG) pour ce type de projet : 7 millions de dollars sur cinq ans.
« Les communications sont un domaine où le Canada est un chef de file depuis longtemps », a déclaré l'honorable Joan Fraser, sénateur de De Lorimier, qui a annoncé la formation du Réseau de recherche au nom du ministre de l'Industrie Allan Rock. « Les innovations intéressantes qui naîtront de cette collaboration impressionnante ajouteront considérablement à la réputation d'excellence en recherche et en découvertes de calibre mondial du Canada. »
« L'Université ³ÉÈËVRÊÓƵ se félicite d'être à la fois l'hôte et l'un des partenaires de ce projet de recherche de pointe dans le domaine de la photonique », a fait observer Mme Heather Munroe-Blum, principale de l'Université ³ÉÈËVRÊÓƵ. « Le projet RATP intéresse des universités et des entreprises de l'Ontario et du Québec et symbolise on ne peut mieux la recherche concertée et pluridisciplinaire d'aujourd'hui. »
Le RATP vise la mise au point des réseaux photoniques de la prochaine génération qui seront nécessaires pour faire face à la demande sans cesse croissante de produits et de services Internet. Qu'il s'agisse d'un bureau interactif relié à Internet à la maison, d'un centre cybercommercial ou d'une bibliothèque qui permet de consulter n'importe quel livre, revue, journal ou film partout dans le monde, l'éventail des nouveaux services que l'on peut d'ores et déjà prévoir est illimité - sous réserve que la largeur de bande nécessaire soit offerte à l'utilisateur.
« Nous allons radicalement accroître la capacité des réseaux optiques en rapprochant le plus possible le consommateur des réseaux tout-photoniques », explique le directeur scientifique du RATP, le docteur David V. Plant, titulaire de la chaire James ³ÉÈËVRÊÓƵ de génie électrique et informatique à l'Université ³ÉÈËVRÊÓƵ. « Ces réseaux permettent aux ondes photoniques porteuses d'informations de circuler sans être entravées par les commutations électroniques et, ce faisant, ils optimisent la capacité des fibres optiques. »
Pour atteindre les objectifs du Réseau de recherche sur les RATP, il faudra mettre au point un commutateur tout-photonique efficace. Dans les réseaux existants, les commutateurs situés le long des trajectoires des ondes porteuses de données redirigent les informations en transformant les ondes en signaux électriques pour le traitement et le routage, avant de les reconvertir en lumière pour leur permettre de poursuivre leur trajectoire. Ces conversions ralentissent les connexions et sont l'une des principales lacunes des réseaux actuels.
Le commutateur que le RATP entend mettre au point évitera cette étape de conversion de la lumière en électricité et fonctionnera à de très grandes vitesses, ce qui lui permettra d'acheminer de gros volumes de communications à large bande. Si l'on combine cela aux nouvelles architectures de réseau qui optimisent l'utilisation de la technologie de la commutation, on obtient un nouveau système dynamique que l'on peut appeler réseau « agile » tout-photonique.
« Durant la prochaine décennie, des fonctions tout-photoniques composeront une partie importante de la plupart des réseaux de communications optiques large bande déployés dans le monde », prédit Jocelyn Lauzon, directeur, Photonique, fibres optiques et lasers à l'Institut national d'optique (INO) de Québec, qui prenait la parole au nom des partenaires du RATP. « Il est donc critique pour l'industrie des télécommunications canadienne de se positionner comme chef de file de cette évolution. Notre collaboration avec des chercheurs universitaires de renommée mondiale à travers le Réseau de recherche sur les RATP nous permettra de nous assurer d'être à l'avant-garde des développements technologiques dans ce domaine ».
C'est dans ce but que le projet des Réseaux agiles tout-photoniques réunit une équipe représentative unique d'architectes de réseau et de spécialistes des composantes, qui s'occuperont de mettre au point les architectures de réseau de la prochaine génération et les techniques de commutation et de trouver des solutions aux problèmes de transmission et d'amplification. « Le fait d'avoir tous ces experts connaissant les technologies nécessaires et visant tous un même objectif est l'un des principaux atouts du RATP », fait observer le docteur Plant.
Le Réseau de recherche sur les RATP est le projet le plus concerté et le plus ambitieux de son genre au Canada. Il réunit cinq universités canadiennes (³ÉÈËVRÊÓƵ, Ottawa, Toronto, Queen's et McMaster), trois laboratoires de recherche du fédéral (Institut des sciences des microstructures du CRNC, Centre de recherches sur les communications d'Industrie Canada et Société canadienne de micro-électronique) et sept entreprises canadiennes du secteur privé (Innovance Networks, Tropic Networks, JDS Uniphase, Bragg Photonics, Institut National d'Optique (INO), ITF Technologies Optiques et Adtek Photomask).
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