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Traitement des eaux usées

La plus grande station d’épuration des eaux usées en Amérique du Nord

Montreal sewage treatment center

La ville de Montréal rejette chaque jour 2,5 millions de m3 d’eaux usées par temps sec et jusqu’à 7,6 millions de m3/jour les jours de pluie. En moyenne, elle produit quotidiennement un volume d’eau usée suffisant pour remplir le Stade olympique, et cette eau doit être traitée avant de retourner dans le fleuve Saint-Laurent. Ìý

La plus grande partie des eaux usées sanitaires de l’île aboutissent à la station d’épuration Jean-R.-Marcotte située à Pointe-aux-Trembles, à l’extrémité est de l’île de Montréal. Montréal dispose également d’une très petite station d’épuration pour traiter les eaux usées des îles Notre-Dame et Sainte-Hélène. La station Jean R. Marcotte est la plus grande en Amérique du Nord, la troisième au monde, et traite l’équivalent de la moitié de toutes les eaux usées acheminées aux stations d’épuration du Québec.

Photo : David Richfield. Wikipedia.org
cc Creative Commons Paternité ‒ Partage dans les mêmes conditions 3.0 non transposé.Ìý

Nous vivons tous en aval de quelqu’unÌý

Bien qu’elle dispose d’installations imposantes, Montréal accuse un retard sur plusieurs autres villes en matière d’épuration des eaux usées. En fait, elle est la dernière grande ville nord-américaine à s’être dotée d’une station d’épuration, laquelle se limite par ailleurs à l’épuration primaire des eaux d’égout qui permet d’éliminer les matières solides et certains produits toxiques — mais pas les bactéries, les virus, les produits pharmaceutiques, les métaux lourds et tout autre contaminant.

Illustration : Genevieve Young

Brook trout similar to those affected by anti-depressants downstream from Mtl

Lorsque l’eau quitte la station Jean-R.-Marcotte, les substances non traitées sont rejetées dans le fleuve Saint-Laurent et polluent les écosystèmes situés en aval. réalisée en 2011 par le Département de chimie de l’Université de Montréal a révélé la présence d’antidépresseurs dans l’eau qui, s’ils ne sont pas nocifs pour les humains, le sont pour les poissons.

Photo : Omble de fontaine. Université de Montréal

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Par ailleurs, tout type de traitement peut être court-circuité en présence de fortes pluies, lorsque le système collecteur et les pompes ne suffisent pas à recevoir le surplus d’eau. Et pourquoi les collecteurs ne suffisent-ils pas à la tâche lors de fortes pluies? Parce que Montréal utilise encore, sur 63 % de son territoire, des égouts unitaires qui reçoivent à la fois les eaux de ruissellement et les eaux usées résidentielles et industrielles pour les diriger vers les collecteurs. Lorsque ces derniers ne peuvent assurer la prise en charge d’un volume d’eau excédentaire, les eaux usées brutes sont déversées directement dans les cours d’eau qui ceinturent la ville.

Une eau plus propre dès maintenant

En 2004, leÌýÌý(maintenant appelé Écojustice), a octroyé la cote F au système de traitement de l’eau de Montréal, ce qui plaçait cette dernière au même niveau que certains endroits qui ne traitaient pas du tout leur eau. En 2008, la ville annonçait son intention d’équiper l’usine Jean-R.-Marcotte d’un système de désinfection à l’ozonation, ce qui permettrait le traitement tertiaire des eaux usées avant leur rejet dans le fleuve Saint-Laurent. Comme son nom l’indique, l’ozonation consiste à ajouter à l’eau de l’ozone — un puissant oxydant — pour en assurer la désinfection. Pour désinfecter l’eau potable dans certaines de ses usines de traitement, la ville a recours à ce procédé, lequel entraîne la dégradation et la décomposition des contaminants. L’ozonation détruit efficacement les bactéries et les virus dans les eaux usées et pourrait réduire les résidus de produits pharmaceutiques, de produits chimiques industriels et de produits d’hygiène personnelle dans l’eau.

Pour obtenir de plus amples renseignements sur le traitement des eaux usées, consultez le .

Pour un aperçu unique du réseau d’égout de la Ville de Montréal, visitez le site WebÌý.
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