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L’adversité en début de vie touche l’ADN cérébral

Une étude fournit des preuves solides quant à la présence d’un processus biologique ancré dans l’ADN entraînant des répercussions sur des réseaux génétiques entiers.
±ĘłÜ˛ú±ôľ±Ă©: 10 October 2012
Les rĂ©sultats de la recherche ont Ă©tĂ© publiĂ©s dans un numĂ©ro spĂ©cial de Proceedings of the National Academy of SciencesĚýľ±˛ÔłŮľ±łŮłÜ±ôĂ©ĚýBiological Embedding of Early Social Adversity: From Fruit Flies to Kindergartners, et confirme l’existence d’un processus biologique dans l’ADN cĂ©rĂ©bral ayant des consĂ©quences sur des rĂ©seaux de gènes entiers. « Les donnĂ©es que nous avons recueillies mettent en Ă©vidence l’immense importance de la qualitĂ© de l’environnement social en bas âge, et illustrent les profondes consĂ©quences de l’adversitĂ© Ă  cette pĂ©riode de la vie sur la programmation de l’ADN », a indiquĂ© le professeur Szyf, membre de l’Institut canadien de recherches avancĂ©es.  

À l’aide d’échantillons provenant de la La Banque de cerveaux Douglas – Bell Canada – dirigée par le professeur Gustavo Turecki de l’Institut universitaire en santé mentale Douglas –Moshe Szyf et son équipe ont examiné les différences issues de la méthylation dans l’hippocampe sur l’ADN d’individus victimes de mauvais traitements alors qu’ils étaient enfants, et de sujets de groupes témoins ayant grandi dans des conditions favorables. Les échantillons humains ont été comparés à ceux de rongeurs ayant reçu différents niveaux de qualité de soins maternels au tout début de la vie. Aussi étonnant que cela puisse paraître, des modifications sur la méthylation de l’ADN ont été décelées dans de nombreux gènes similaires chez les deux espèces. 

Bien que nous sachions dĂ©jĂ  que la qualitĂ© de la vie au cours de la petite enfance, particulièrement Ă  l’égard des relations sociales, avait un impact Ă  long terme sur la santĂ© et le bien-ĂŞtre physique et mental, il demeurait difficile de comprendre comment ces difficultĂ©s parvenaient Ă  laisser une marque biologique. Si de prĂ©cĂ©dentes Ă©tudes rĂ©alisĂ©es Ă  łÉČËVRĘÓƵ avaient dĂ©montrĂ© que les conditions en dĂ©but de vie puissent marquer certains gènes candidats sur le plan Ă©pigĂ©nĂ©tique, et que ces conditions entraĂ®naient des consĂ©quences majeures sur la santĂ©, il Ă©tait nĂ©anmoins impossible d’expliquer de telles consĂ©quences par la seule prĂ©sence de ces quelques gènes.

« L’étude fournit des preuves solides quant à la présence d’un processus biologique à l’issue duquel l’expérience sociale est gravée dans l’ADN du cerveau. Ce processus a une incidence sur des réseaux entiers de gènes », a précisé le professeur Szyf. « Nous avons mis en évidence l’importance capitale de l’environnement social en bas âge et illustré les puissantes répercussions de l’adversité à cette période de la vie sur la programmation de l’ADN. Grâce aux données recueillies, nous avons désormais une plus grande compréhension des principes entourant la prévention et le traitement de troubles mentaux et physiques. »
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L’article « Conserved epigenetic sensitivity to early life experience in the rat and human hippocampus » a Ă©tĂ© publiĂ© dans un numĂ©ro spĂ©cial de  Proceedings of the National Academy of SciencesĚýľ±˛ÔłŮľ±łŮłÜ±ôé Biological Embedding of Early Social Adversity:  From Fruit Flies to Kindergartners, et rĂ©digĂ© en majeure partie par des scientifiques de l’Institut canadien de recherches avancĂ©es (ICRA). Ce numĂ©ro traite du domaine en Ă©mergence de la science du dĂ©veloppement relativement Ă  l’adversitĂ© au cours de la petite enfance. 
Pour plus d’information sur l’ICRA : 
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