Les assistants d'enseignement diplômés en grève
Les membres de l'Association des étudiants et étudiantes de 2e/3e cycle engagés par l'Université ³ÉÈËVRÊÓƵ (AGSEM, syndicat des assistants d'enseignement) ont autorisé leur comité coordonnateur à déclencher la grève à compter de midi le 24 avril 2003. Cette grève a été décidée par 144 personnes sur une possibilité de plus de 800 membres. Seulement 184 membres de l'unité ont participé au vote.
Les négociations entre l'Université ³ÉÈËVRÊÓƵ et les assistants d'enseignement, en cours depuis décembre 2001, ont récemment fait l'objet d'une conciliation. L'Université a offert d'augmenter la rémunération de 17% en moyenne, mais le syndicat n'a fait preuve d'aucune flexibilité et maintenu ses demandes qui se traduiraient par une augmentation de 37%.
Le document suivant fait état des principaux points de l'offre faite par l'Université ³ÉÈËVRÊÓƵ aux assistants d'enseignement.
Salaire et indemnité de vacances
S'Il avaient accepté l'offre de l'Université, les assistants d'enseignement de ³ÉÈËVRÊÓƵ auraient été mieux rémunérés que leurs homologues des autres universités du Québec, province où les frais de scolarité comptent toujours parmi les moins élevés au Canada.
Les salaires actuellement versés aux assistants d'enseignement se situent entre 14,50 $ et 18,49 $ l'heure, selon les facultés. L'Université propose de réduire de 3,99 $ à 0,72 $ l'écart entre les salaires versés aux assistants d'enseignement des différentes facultés et de porter à 19,49 $ et 20,21 $, respectivement, les taux horaires minimum et maximum, indemnité de vacances comprise, d'ici l'échéance de la convention collective, en 2006. L'offre prévoit également des paiements rétroactifs.
Le syndicat veut une augmentation de salaire et d'idemnité de vacances de trente-sept pour cent (37%) d'ici 2004.
Subventions garanties
L'Université a indiqué qu'elle est disposée à inciter les départements à ne pas réduire l'aide financière offerte aux assistants d'enseignement lorsque leur rémunération augmentera.
L'Université a également indiqué que les paiements rétroactifs qui seront versés aux assistants d'enseignement pour les années 2002 et 2003 ne seront pas déduits des autres sources de financement.
Correcteurs
L'Université a toujours eu recours à des correcteurs pour corriger les examens de mi-session et les examens finals, mais le syndicat n'a pas cherché à les représenter au moment de la syndicalisation. Néanmoins, l'Université s'engage à payer à leur taux horaire normal tous les assistants d'enseignement qui effectuent un travail de correction non prévu dans les fonctions qu'ils remplissent normalement dans un cours.
Heures supplémentaires
En ce qui a trait aux heures supplémentaires effectuées par les assistants d'enseignement, la position de l'Université est que ces heures seront rémunérées au taux ordinaire et devront être autorisées par le professeur responsable du cours.
Bassin prioritaire
L'Université est d'avis que la préférence d'embauche à même le bassin prioritaire devrait être accordée aux étudiants de 1re, 2e, 3e et 4e année de doctorat et de 1re et 2e année de maîtrise.
L'Université s'engage à faire tout son possible pour réduire la durée des études de doctorat et à aider les étudiants plus tôt dans leurs études de 2e/3e cycle. ³ÉÈËVRÊÓƵ est donc opposée au maintien de la préférence d'embauche jusqu'en cinquième année de doctorat.
Griefs
À l'instar d'autres conventions collectives, l'accord proposé prévoit que les griefs doivent être présentés « dans les 20 jours ouvrables suivant le moment où le fait en cause vient à la connaissance de l'auteur du grief, et au plus tard six (6) mois après la survenance de ce fait ». Il serait illogique de prolonger la période de présentation des griefs, puisque les assistants d'enseignement sont engagés pour une période de quinze (15) semaines et qu'il faut donc régler les problèmes qui se posent avant la fin de la période d'emploi.